36 X X I I e L eçon, Annexes des intestins.
•plusieurs rongeurs, particulièrement de la famille
des rats , tels que lé hagri ( mus acedula ) ; le
sablé ( m. arenarius); le phé (m. phoeus )*• le
sorigar { mus songarus ) ; le sit-nic {m. agra-
rius ) j le fa u v e ( jiiùs minûtus); le suberkan
( m. talpiMXs) , suivant Pùllas ; le hamster, la
souris , lfe ra t-vu lg a ire , le sut'mulot. On a trouvé
au contraire une vésicule dans d’autres especes de
cette famille, où nous avons déjà vu plusieurs circonstances
Variables dans les organes de la digestion.
Il ÿ en a une dans le porc-épic , tandis que Vurson
en manque. Les tardigrades , l ’éléphant, le rhinocéros
, le daman , le p é c a r i, parmi les pachydermes
; le genre des c e rfs , celui des chanteaux,
parmi les ruminans ; les solipedes, le lamantin
du Nord ( trichecus manaïus B . borealis ) ,
parmi les amphibies y le marsouin et le dauphin,
parmi les cétacés, sont tous dépourvus de vésicule
du fiel.
Elle manque dans le perroquet , le coucou,
Vaut/t-Uefve , quelquefois daüs la pintade 4 dans le
pigeon , lu ram ie r , la gelinotte , parmi les oiseaux.
Elle exfete dans tous les reptiles y mais, parmi
les poissons -, nous né lavons pas trouvée dans la
Idniproie -, lé lamproyoti, le lump, la lyre { trigla
l y r a ) , le pleuronecte ra y é , la perche dû N i l ,
plusieurs scièhes.
Ainsi la loi dé son existence n ’est pas encore
trouvée. Il n’y a , à la vérité , dans les mamqiifères,
à l’exception du dauphin et du marsouin,
que des animaux herbivores et fru g ivo re s qui en
soient privés. Mais on voit que dans le petit nombre
d’oiseaux dans lesquels on ne la trouve pas , il y
en a également qui se nourrissent d’insectes ou de
vers. Il est remarquable qu’elle existe dans les reptiles
, qui vivent presque tous de substances animales
, et qu’elle ne manque que dans un très-pefit
nombre de poissons,
La bile subit, dans la vésicule du fiel, des altérations
manifestes. Toutes ses qualités y prennent
plus d’énergie. Sa couleur y devient plus intense ,
son amertume plus grande , sa consistance plus
forte. Les exemples cités précédemment qe sçnt-
ils pas assez nombreux pour pouvoir en conclure
que ces qualités sont plus importantes à la digestion
des matières animales , qu’à celle des substances
végétales ? L a vésicule du fiel n’a-t-elle pas
d’ailleurs un usage étranger à celui là , très-bien
indiqué par le nom de réservoir de la bile qu’on
lui a donné ? En effet, ne semble-t il pas que ,
chez les animaux carnassiers , qui ne trouvent ordinairement
leur nourriture qu’à des intervalles
plus ou moins éloignés, la bile , séparée continuellement
par le foie , devoit être mise en réserve
pour les rnomens où son action devenoit
nécessaire ? Tandis que dans les herbivores et les
granivores , dont la digestion paroît moins souvent
interrompue , ce réservoir étoit moins important.
Quoi qu’il en soit, la vésicule du fiel présente,
C 3