6o x x n e r jEçon. Annexes des intestins.
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Dans les trois autres classes des animaux ver-,
tébrés, c’est à peu près la même chose ; c’est-à-
dire , que les artères de la rate ne sont plus,
comme dans la plupart des mammifères, les branches
d’un tronc principal qui, dès qu’il se détache
de la coeliaque , semble destiné pour ce viscère j
mais elles ne peuvent être regardées que comme
des rameaux provenant des artères du ventricule
succenturié et du gésier , dans les oiseaux $ de
l ’estomac ou du commencement de l’intestin, dans
la plupart des reptiles et dans les poissons , ou
même de la mésentérique, comme cela a lieu
dans les grenouilles. Dans tous ces cas , les artères
de ce viscère étant des divisions de celles
qui vont à l’estomac ou au commencement du canal
alimentaire, comme cela existe dans les trois
dernières classes des animaux vertébrés, ou envoyant
des rameaux considérables à ces mêmes
parties , ainsi qu’à Y épiploon et au pancréas,
comme on l’observe dans la généralité des mammifères
, il en résulte des rapports dans la distribution
du sang dans ces différens viscères, probablement
très-importans à considérer pour l’explication
des fonctions de la rate. Ce n’est pas que
nous croyions pouvoir en déduire, comme on a
voulu le faire récemment , tous les usages de
celle-ci. Mais du moins est-il vrai de dire que
plus l’accès du sang sera facile dans la rate et en
même temps difficile dans les artères qui sont en
communication immédiate avec les siennes, et dont
san* fournit les sucs digestifs de l’estomac ou du
commencement de l’intestin, plus la rate détournera
de ce sang à son profit, et moins ces derniers sucs
seront abondans ; et réciproquement , moins il
arrivera de sang dans la rate, et plus l’abord de
ce liquide sera facile dans les artères collatérales
, plus la quantité de ces sucs augmentera.
Quoi qu’il en soit, le sang qui revient de ce viscère
suit constamment la même marche dans tous
les animaux vertébrés. Des veines , dont la distribution
est comparable à celle des artères, se
réunissent dans les mammifères pour former une
des branches principales de la veine-porte, et dans
les autres classes, sont des rameaux moins import
a i , qui conduisent toujours ce liquide au fo ie . Ainsi
la rate a , d’un côté , des rapports immédiats avec
la sécrétion de la bile ; e t , de l’autre, des rapports
indirects avec celle des sucs digestifs de 1 estomac
ou du c'ommencement du canal alimentaire.
C’est probablement dans les uns et dans les autres
de ces rapports que consistent toutes ses fonctions 5
car étant un organe essentiellement compose de
vaisseaux sanguins , c ’est dans la maniéré d’etre
de ces vaisseaux dans la rate, et dans leurs relations
hors de ce viscère , qu’il faut chercher la
partie essentielle de ses.fonctions.
La position de la rate nous paroit une conséquence
des rapports que dévoient avoir ses vaisseaux.
Elle est généralement très-rapprocliee de
l’estomac ou du canal intestinal, et maintenue dans