X X V P TL,t,çot*. Respiration.
doivent se remplir d’air et se gonfler à mesure que
les parois de cette cavité sont dilatées. Nous avons
déjà vu la composition de ces parois dans la troisième
Leçon, art. III. Nous observerons seulement, à l ’égard
des côtes, que leur composition favorise singulièrement
la dilatation et le resserrement de la
grande cavité, par l ’articulation mobile qui réunit
les deux portions osseuses des côtes sternales.
L ’angle que forment ces deux portions s’ouvre
dans l ’inspiration , ce qui écarte le sternum de
la colonne vertébrale, et augmente considérablement
le diamètre antéro-postérieur de la cavité
commune; en même-temps les côtes se portent en
dehors, et augmentent de chaque côté, ou transversalement,
la même cavité. On peut voir dans
notre troisième leçon les agens ou les muscles qui
produisent ce mouvement : il doit être , à propor*
tion , moins considérable dans Vautruche et le ca-
so a r, dont la plupart des côtes n’ont pas leurs deux
portions réunies à angle capable de s’ouvrir ou de
se fermer , et jouissant par conséquent de beaucoup
de jeu , mais formant un arc dont les mouvemeus
doivent être beaucoup plus difficiles.
En se précipitant dans les cellules de la cavité
commune, l’air doit passer, en partie, hors de
cette cavité dans les cellules de toutes les autres
parties , et se mélanger avec celui qui s’y trouvoit
auparavant. J J oiseau peut d’ailleurs l’y presser avea
force, en fermant sa glotte et en contractant en même
temps ses muscles abdominaux.
b. De Vexpiration.
Il paroît que les poumons des oiseaux peuvent,
comme ceux des mammifères , se débarrasser, en
partie, par leur propre force, de l’air qui s’y est
introduit dans l ’inspiration : leurs canaux aeriens
ont pour cela , comme nous l’avons vu art. I I ,
des fibres circulaires qui servent à les resserrer.
Aucun autre agent, sans cela, n’expulseroit l’air de
ces viscères , si ce n’est que ce fluide pourroit etre
entraîné par 1-impulsion de celui qui est chassé des
grandes cellules.
Ce dernier effet a lieu par l ’action des muscles
du bas-ventre, dont la contraction ne sert pas simplement
à diminuer immédiatement les parois de la
cavité commune, ce qui auroit moins d’effet que
dans les mammifères, à cause du peu d’étendue des
parois purement musculeuses de cette cavité, mais
resserre considérablement celle-ci eh soulevant l’extrémité
postérieure du sternum , et en rapprochant
cet os de la colonne vertébrale. Il obéit d’autant
plus facilement à cette impulsion, que la portion
sternale des côtes , sur laquelle il s’appuie , est tres-
niobi'le, comme nous l’avons dit, sur la portion
vertébrale. Leur angle se ferme dans l’expiration,
comme il s’étoit ouvert dans l’inspiration ; le sternum
des ciseaux est, en cela , trèS-comparable
au côté d’un soufflet, dont les côtes représenteroient
le cuir, et dont l ’autre côté seroit à peu près immobile,