mouton ni dans le boeuf. > La face interne des deux
arythénoïdes se touche, et l’air vibrant ne peut
passer qu’entre leur bord antérieur et l’épiglotte.
Çe passage est plus où moins étroit, selon les
espèces. 11 n’y a ni ligament supérieur ni ventri-
çulg j si ce n’est le sillon qui résulte de la distinction
plus ou moins prononcée du bord supérieur
du ruban vocal ; il n’y a non plus aucun cartilage
cunéiforme.
Quelquefois le thyroïde est bombé en-dehors , a
l ’endroit où les ligamens vocaux s’y attachent : cela
se voit dans le d a im , encore plus dans le bubale ,
où cette convexité est presque pyramidale. C’est
elle qui produit la forte saillie sous la gorge de
l ’antilope gutturosa.
Dans la gazelle commune ( d\ dorcas ), la Corinne
(a. corinna ), et probablement dans plusieurs
espèces voisines , on observe , à la base interne
de l’épiglotte , un peu au-dessus de la commissure
des rubans vocaux, un trou qui conduit
dans un sinus membraneux, caché entre l ’épiglotte
et le thyroïde.
Camper a trouvé, au même .endroit, dans le
rhenne, un grand sac qui s’étend sous la gorge ,
comme celui du mandrill. Il n’y en a point dans
le cerf, le daim, Y axis et le bubale.
L e thyroïde formé de deux ailes à peu près car-
rées, varie pour les échancrures et la longueur
relative des cornes.
Dans les c e rfs , les antérieures sont fort longues,
Art. II. Voix des mammifères. 517
les postérieures presque nulles; dans le mouton,
le boeuf , c’est tout le contraire, etc.
L e lama ne rentre point tout-à-fait dans cette
description générale. Il a des ventricules de glotte
entre deux ligamens bien distincts, dont le postérieur
est néanmoins plus tranchant que l’autre.
Us tiennent tous deux à Y arythènoïde ; il n’y a
point de sinus.
Je n;ai pas encore eu occasion de voir ie larynx
du chameau\
90. Dans les solipèdès. Les larynx des solipèdes
ont été décrits par H é ris sant, mais , selon nous ,
avec peu d’exactitude.
Voici ce que nous y avons observé.
En général Y épiglotte est triangulaire , épais a
sa base. L e thyroïde est composé de deux ailes
rhomboïdales obliques, a cornes peu saillantes ,
avec un petit trou près de la supérieure. L a ligne
de réunion des deux ailes est profondément échan-
crée en arrière. L e bord supérieur du cartilage
rentre en dedans pour offrir une large base à 1 articulation
de l’épiglotte, et par-là il forme une petite
voûte à sa face interne.
Les arythênoïde s sont grands , recourbes en arrière
à leur partie supérieure. L ’inférieure saille
en dedans du larynx , et donne attache à un ruban
vocal étroit, situé profondément, et détaché tant
à son bord éupérieur qu’à l’inférieur.
L e cunéiforme, articulé au bas de 1 épiglotte,
reste caché dans les membranes, et ne se montra
X. li ô