tuer oit, quand même elle auroit d’ailleurs quarante
centièmes d’oxygène, tandis que l’atmos-
phere naturelle ne contient pas vingt centièmes de
ce dernier gaz j mais c’est que le reste y est presque
tout azote, et que la quantité d’acide carbonique
y est presqu’insensible.
L ’acide carbonique détruit aussi plus complètement
l’irritabilité dans ceux qu’il tue, que l’hydrogène
, par exemple ; dans ce cas et d’autres pa3
reils, il y a une action délétère particulière qui ne
tient point au défaut d’oxygénation. C’est pourquoi
tous les mélanges qui peuvent entretenir la flamme
ne sont pas pour cela sans danger pour la vie.
Comme tous les alimens contiennent plus ou
moins d’azote, et qu’il n’en sort point par la respiration
, qu’au contraire il paroît y en avoir
une petite quantité d’absorbé, et comme la respiration
enlève beaucoup de carbone et d’hydrogène
, elle doit augmenter dans le corps animal la
proportion de l’azote, en diminuant celle de ces
deux autres substances combustibles : son effet dernier
, par rapport à la composition du corps , doit
donc être de l’animaliser, puisque c’est la quantité
de l’azote qui fait le caractère des susbtances
animales. Il seroit intéressant de comparer , sous
ce rapport, la respiration des animaux carnassiers
et herbivores. Les derniers doivent avoir beaucoup
plus besoin de son influence , vu la nature de
leurs alimens.
Nous avons encore quelques mots à dire sur la
respiration
respiration des poissons. De grands naturalistes
ont pensé qu’ils décornposoient l’eau pour en extraire
l’oxygène -, mais il nous paroît constaté , d’après
les expériences faites par M. Sylvestre , qu’ils
respirent l’air contenu dans ce liquide, et qu’ils
viennent même , lorsqu’ils le peuvent , respirer,
l’air atmosphérique à sa surface. Corinne c’est
l’opinion que nous avons adoptée dans tout cet
ouvrage, voici, en peu de mots, les expériences
sur lesquelles elle se fonde.
i°. Deux poissons mis sous des récipiens entièrement
pleins d’eau , et qui ne pouvoient avoir
aucun contact avec l’air atmosphérique, sont morts ,
l ’un au bout de dix-huit heures, l’autre après dix-
huit heures et demie.
2°’. Un autre poisson mis dans un récipient à la
superficie duquel on avoit laissé une petite quantité
d’air atmosphérique, vécut un peu plus longtemps.
3°. Si on substitue la même quantité d’oxygène
pur à l’air atmosphérique , le poisson vit encore un
péu plus long temps y et cet air est absorbé en partie
, et changé pour l’autre en acide carbonique.
4°. Ces animaux meurent au bout de peu de
temps, lorsque , au moyen d’un diaphragme de
gaz , placé très-près de la surface de l’eau , qn les
empêche de venir prendre, à cette surface, le
fluide atmosphérique.
5°. L ’eau dans laquelle des poissons a voient re$-
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