ensemble, ni fixés autrement que par des trachées.
On voit aisément que c’est encore là une suite
nécessaire, et par conséquent une indication très-
probable de l’absence des vaisseaux. Lorsque les
puissans moteurs de la circulation existent, ils portent,
avec facilité , le fluide nourricier jusque dans
les points les plus profonds des glandes $ l’entrelacement
des vaisseaux sanguins forme un tissu
épais et serré, dans lequel les vaisseaux propres
sont saisis. Lorsqu’il n’y a , au contraire, ni coeur, ni
vaisseaux, aucune force ne poussant ce fluide plutôt
vers les organes sécrétoires qu’ailleurs, ceux-ci
avoient besoin d’une force attractive plus puissante,
et comme elle ne peut s’exercer que par le tissu de
leurs parois, il falloit qu’ils fussent fibres , flottans,
longs et minces, afin d’augmenter leur surface.
Les zoophytes , proprement dits , n’ont pas
même besoin de cette transsudation que nous
admettons dans les insectes ; la substance même
de leur corps servant de parois à leur cavité alimentaire,
s’y imprègne immédiatement de fluide
nutritif. Les méduses ne different à cet égard des
polypes les plus simples, que parce qu’elles ont
une cavité divisée en un grand nombre de branches
tubuliformes. Si ces tubes intestinaux étoient
considérés comme des vaisseaux, ce seroit l ’estomac
qui feroit, à leur égard , les fonctions de
coeur.
VINGT-QUATRIÈME LEÇON.
De la circulation y des vaisseaux sanguins
en général y et du cceur en p a r -
ticulier y dans les animaux vertébrés.
A R T I C L E P R E M I E R .
D e lo> circulation, et de ses différens modes et
agens en général,
Xj e volume précédent, et les deux premières
leçons de celui-ci, nous ont montré tqut ce qui
concourt à la préparation et à la production du
fluide destiné à réparer les pertes et à rétablir la
composition des organes du corps animal : en un;
mot le chyle est fait. " :
Dans les zoophytes, toute la nutrition est opérée
en même temps ; le chyle passe dans les parties
à mesure qu’il se fait ; dans les insectes il va les
baigner a mesure qu’il se fa it, et elles ne tardent
point à se l’approprier. Dans les animaux supérieurs
, il y a une opération intermédiaire ; un
fluide partie lier, toujours en mouvement dans un
système pr re de vaisseaux, nourrit seul les parties
d’une manière immédiate > et c’est lui qui ai
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