Ses rameaux principaux, au nombre de neuf à dix*
s’en détachent à angle droit, à peu près à égale distance
l’un de l’autre, et cerclent l’intestin en travers.
Après avo-ir donné cette artère, l’aorte continue
son chemin en arrière , reçue dès sa naissance
dans un sillon creusé dans le milieu de la face inférieure
des vertèbres dorsales et lombaires. Dans ce
trajet, il s’en détache successivement, de chaque
côté, plusieurs branches remarquables. Les deux
premières vont au commencement, de l’oviductus et
lui fournissent un grand nombre de rameaux, particulièrement
en dessus ; mais , avant d’y arriver ,
chacune d’elles envoie une artère aux muscles de
l ’épine, analogue à la branche dorsale des inter-
j costales ou des lombaires des mammifères. Une
troisième branche fournit encore des rameaux à la
colonne vertébrale, en donne au commencement
du rein et va particulièrement à l’oviductus. L a quatrième
se rend exclusivement au rein ; à côté d’elle
il s’en détache une petite lombaire, qui se distribue
aux parois du ventre , aux muscles de l’épine et à
la colonne vertébrale. Trois autres artères , ayant
la même destination, naissent plus en arrière de
chaque côté de l ’aorte. Enlin, il sort de cette artère
une grosse branche qui fournit bientôt une artère rénale
: celle-ci s’avance le long du rein et lui distribue
ses rameaux, continue ensuite de se porter en
dehors, dans la partie la plus reculée de l’abdomen
, produit une artère analogue à l’épigastrique,
et sort de cette cavité pour se consumer dans la nageoire
de l’anus.
A l’instant ou l’aorte passe sous la queue, elle
s’introduit dans un canal complet creuse dans la
portion inférieure des vertèbres de- cette partie , et
se porte ainsi jusqu’à son extrémité, en fournissant
à mesure des rameaux et des ramuscules à ses muscles
et à ses cartilages.
Telle est la distribution générale des artères dans
la raie. Elle èst peu différente dans les autres poissons.
L ’aorte n’est formée généralement que de quatre
racines de chaque côté , égales au nombre des branchies.
Cette artère se trouve quelquefois tellement
enfoncée dans le canal creusé sous le corps des vertèbres,
qu’elle y semble cachée : c’est ce qui a lieu
dans Vesturgeon. Ses parois y adhèrent par leur
face externe de manière à ne pouvoir se contracter,
et semblent y disparoître. D’autres fois la colonne
épinière n’a point de canal pour recevoir cette artère
, du moins jusqu’aux vertebres de la queue ,,
et l’aorte est simplement adhérente k la face inférieure
de cette colonne.
U en sort de chaque côté j dans les poissons qui
ont des côtes, un nombre de branches proportionne
aux intervalles intercostaux , dont la distribution
est parfaitement analogue à celle des intercostales
des mammifères ; avec cette différence seulement
qu’elles envoient des artères aux reins, avant de
s’étendre sur les parois de l’abdomen.
L a splénique ne vient pas ordinairement de la
mésentérique, comme dans les raies ,• mais elle
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