Y éléphant, le ch e va l, le paresseux unau. Pour
éviter cet inconvénient, qui seroit d’autant plus
grand que les viscères abdominaux sont très-volumineux
dans ces animaux, particulièrement dans
les trois premiers , le diaphragme est très - étendu
et forme une sorte de cul-de-sac, faisant une saillie
considérable dans la cavité thorachique , ouvert
dans la cavité abdominale, augmentant beaucoup
son étendue, et contenant une partie de ces viscères.
Dans les inspirations ordinaires, qui se font doucement
et sans effort * le diaphragme agit presque
seul, et sa contraction est suffisante, à peu de
chose près, pour augmenter convenablement la capacité
de la poitrine. Elle n’est donc aidée que foi-
blement, dans ce cas, par les releveurs des côtes,
nommés ainsi, parce que dans l’homme ils relèvent
, en effet, ces arcs osseux, les portent en-
dehors , et augmentent ainsi le diamètre transversal
de la poitrine. Les plus importans de ces muscles
sont, sans contredit, les intercostaux externes
et internes ( intercostiens ) j mais ils sont soutenus
dans leur action, par les scalènes ( trachelo-cos-
tiens) , les releveurs des cotes ( transverso - costiens)
, et les petites dentelés postérieurs supérieurs
( dorso - costiens ) ; tous décrits dans l ’article
IV de la troisième leçon.
Dans les fortes inspirations ces muscles agissent
.avec plus d’énergie et d’effet, ils développent plus
sensiblement les parois de la poitrine, aidés alors
Art. IV . Mécanisme de la respiration.
par d’autres muscles j les grands dentelés ( scapulo-
çostiens ) , et les grands et petits pectoraux ( sterno-
costiens et costo-coraco'idiens) , dont l’action, dans
les efforts , peut se porter sur la poitrine , lorsqu®
l’extrémité antérieure est immobile.
b. Du mécanisme de Vexpiration.
Il n’est point , comme celui de l’inspiration, entièrement
hors des poumons, et dépend encore de
l’organisation de ces viscères.
La portion de ce mécanisme, qui est hors des
poumons , est due principalement aux muscles du
bas-ventre , qui sont, à cet égard,les vrais antagonistes
du diaphragme. Leur action alterne en effet
avec celle de ce muscle ; lorsqu’il a refoulé en bas
et en-dehors les viscères abdominaux , pendant
l’inspiration, les muscles de l’abdomen compriment,
à leur tour , ces viscères , les repoussent avec le
diaphragme, vers la poitrine , dont ils diminuent
la cavité, et produisent ainsi l ’expiration ou l’expulsion
de l’air hors des poumons.
Nous n’avons rien à ajouter à ce que nous avons
dit de ces muscles , leçon troisième , article IV .
Leur action est tellement importante dans l'expiration
, comme celle du diaphragme dans l’inspiration,
que c’est particulièrement par le gonflement
et la contraction alternative du ventre , produit
par ces deux puissances, que l ’on juge , dans
les mammifères comme dans Vhomme, des mou-
vemena de la respiration.
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