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sieurs larges orifices qui s’ouvrent dans la cavité de
ces viscères. Il en arrive de même à la trachée
dans les ophidiens ; mais dans les chèloniens et les
crocodiles , chaque bronche se continue dans 1 intérieur
des poumons, avant de s’y terminer ainsi.
Elles se portent, dans la tortue g recqu e, jusque
vers la partie la plus reculée des poumons, sans
changer de diamètre d’une manière bien sensible,
et communiquent avec les grandes cellules qui composent
ces viscères , par dix à douze larges orifices,
dont les bords sont relevés pour former un commencement
de canal, et sont comme déchirés.
Dansles tortues de mer, chaque bronche se porte
de même dans l’intérieur des poumons jusqu’à leur
extrémité posterieure, mais en diminuant, a mesure,
de diamètre : leurs parois y sont criblées de
trous, par lesquels elles communiquent dans les
cellules pulmonaires.
L e diamètre proportionnel des bronches et de la
trachée n’excède pas généralement celui qu’ils présentent
dans les mammifères et les oiseaux ; si ce
n’est dans les ophidiens, où la dernière a un diamètre
extrêmement grand. Jamais ces canaux aeriens
ne présentent de dilatations inégales , comme nous
en avons cité des exemples parmi les oiseaux.
Ils sont généralement formés d’anneaux cartilagineux
complets , et par conséquent peu propres à
changer de diamètre. Il faut en excepter cependant
le crocodile du N i l, chez lequel la trachée-artère
présente en dessus, dans son commencement, un
intervalle membraneux , d’autant plus grand qu’on
l’observe plus près du larynx ; le caméléon , ou le
même canal a des anneaux incomplets dans sa dernière
portion, et à l’endroit de sa bifurcation ; et les
ophidiens, chez lesquels la trachée n’a de cartilages
que dans le tiers de sa circonférence. Cès cartilages
se voient encore à la distance de quelques
centimètres du sommet du poumon, dans un sillon
qui règne le long de sa surface inferieure, et dans
lequel se loge la veine pulmonaire. Cependant la
trachée cesse promptement dès qu’elle touche ce
viscère , car elle se dilate au même instant pour en
former le sac.
Dans ceux des reptiles , chez lesquels les bronches
parcourent le tissu pulmonaire , la portion qui
y pénètre n’a plus que des anneaux incomplets et
très-irréguliers, qui entourent cependant toute sa
circonférence. Dans les tortues de mer, ils deviennent
rares et très-écartés l’un de l’autre à mesure
qu’on lés observe plus en arrière.
Cette structure , presqu’entièrement cartilagineuse
, des bronches et de la trachee-artere des
reptiles , les rend impropres à changer de diamètre
r aussi paroissent-elles absolument denüees de
fibres musculaires transversales; il n’y en a pas
plus de longitudinales propres à les raccourcir.
Les ophidiens , chez lesquels la trachée est très-
inembraneuse , puisqu’elle n’a de cerceaux cartilagineux
que dans le tiers inférieur de sa circonférence
, ne paroissent pas en avoir davantage. On
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