ou plus carnassier. C’est parmi les rongeurs en
général, que nous avons trouvé cet orifice le moins
éloigné du pylore, et c’est dans un animal qui a
la plus grande affinité avec cet ordre de mammifères
( le hanguroo géant) , que nous l’avons vu
le plus éloigné du même endroit. Les autres classes
nous fourniront des exemples semblables et encore
plus frappans, qui prouvent que la règle que l’on
a voulu établir à cet égard, n’étoit pas fondée sur
l’observation. Ceux que nous aurons à citer prouvent
peut-être qu’il n’y a pas un rapport bien
évident entre le genre de nourriture de l’animal
et cette circonstance d’organisation , ou du moins
ne sont-ils pas encore assez nombreux pour rien
généraliser à ce sujet.
Dans Yhomme, les conduits hépatiques forment
deux grosses branches qui sortent du foie dans la
scissure transverse, et se réunissent bientôt en un
seul tronc. Celui-ci ou le canal hépatique, dont le
diamètre est beaucoup plus grand que celui du
cystique, se joint à ce dernier sous un angle très-
aigu , pour ne plus former qu’un même canal ,
qui se continue sous le nom de canal cholédoque
jusqu’au duodénum. Il perce les membranes antérieures
de cet intestin à o ,i3ô environ du
p y lo r e f se joint au canal pancréatique, pénètre
dans la longueur de vingt-six millimètres environ
entre les parois du canal intestinal, et ne s’ouvre
qu’à la distance de 0,162 du pylore.
Les mêmes choses ont lieu dans Yorang chim-
Sect. I. Aut. IL Canaux hépatiques. 20
panse ; mais dans les autres genres de la famille
des singes cette disposition n’est pas semblable.
Dans les sapajous, les principales ramifications
des conduits hépatiques se voient sur la face concave
du foie ; elles se rassemblent en trois branches
, qui se joignent successivement au canal cystique
; le canal commun qui en résulte , dont lé
diamètre excède de beaucoup celui des canaux
hépatiques, et qui ne semble être que la continuation
du cystique, s’insère dans le duodénum
immédiatement au-delà du pylore, à cinquante-
quatre millimètres environ, de l’embouchure du
canal pancréatique.
Dans la guenon p a ta s , le canal commun s’insère
dans l’intestin, à trente-^ cinq millimètres du
pylore , et à quinze millimètres du conduit pancréatique.
Dans le p a p io n , Buf. ( simia sphinx et cynoce-
phalüs, L . ) , il n’y a qu’un canal hépatique , qui
sort plus grand que le cystique, des éminences
portes et s’unit à ce dernier. L e tronc commun
s’ouvre dans le duodénum à quelques centimètres
du pylore , à côté du pancréatique. Dans d’autres
espèces, tels que lé magot ( s. inuus) , le canal
cholédoque et le pancréatique sont également rapprochés
l’un de l’autre au moment où iis se
joignent au duodénum, ou bien leurs embouchures
sont assez éloignées, ce qui varié dans les différens
sujets.
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