avant, tenant à deux mâchoires encore plus antérieures
que celles dont nous avons parlé , et qui
ne supportent point de branchie ; cependant .elles se
portent obliquement sur ces organes , et contribuent
aussi à leur compression et à leur relâchement.
C’est par l’action de toutes ces lames que l’eau
contenue entre toutes les branchies, vient sortir
aux deux côtés de la bouche.
Dans les branchiopodes, sur-tout les mantes de
mer ( squilla , Fab. ) , la queue porte en-dessous
rinq paires de nageoires, formant de larges rames
membraneuses et ciliées, divisées en deux grands
lobes, un extérieur, un peu antérieur; et un intérieur
y un peu postérieur. C ’est à la racine du
premier , à son bord interne, que tient la bran -
chie.
Elle est formée d’abord d’un pédicule conique ,
composé des deux gros vaisseaux. Il en part une
rangée de tubes cylindriques, qui vont.en décroissant
de la base de ce pédicule à sa pointe, et ressemblent
à un jeu d’orgue ; chacun d’eux se courbe
et forme une longue queue conique et flexible ,
qui porte elle-même une rangée très nombreuse
de longs filamens, flottant comme des cordes de
fouets; chaque branchieen offre un nombre extrêmement
considérable , et vue légèrement, n’a l’air
que d’un gros pinceau. Ce n’est qu’en écartant les
filamens qu’on voit la belle régularité de leur insertion
et de leur triple dégradation, Je n’ai pas
besoin de dire que chaque filament contient deux
vaisseaux ; chaque queue et chaque tube aussi,
tout comme le pédicule général.
Les branchies flottent dans l’eau, se meuvent
comme les nageoires, et sont même battues entre
les deux lobes de celles-ci ; il n’a donc point fallu
de mécanisme particulier pour y renouveler l’eau.
A R T I C L E I I I .
Des organes de la respiration dans les vers à
sang rouge.
Les sangsues et les vers de te rre, ainsi que les
thaldssèmes, n’en ont d’autres que la peau et le
lacis vasculaire qui s’y distribue : mais dans les
autres genres, il y a des crêtes ou des panaches
qui servent à la subdivision des vaisseaux sanguins.
Ceux qui nagent librement dans l’eau, ont les
organes répartis également des deux côtés , le
long d’une partie plus ou moins considérable de
leur dos. Ceux qui vivent dans des tuyaux, les
portent le plus souvent du côté de la tête , pour
pouvoir mieux les exposer à l’action de l’eau.
Dans Vaphrodite hérissée, ce sont de petites
crêtes charnues, ressemblant un peu à celle du
coq, placées au-dessus de chaque tubercule portant
des épines. Il y en a une quarantaine de
paires.
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