culaire et le buceinateur. L a lèvre inférieure a un
abaisseur très-mince.
Mais à mesure que les animaux s’éloignent de
l ’homme, et que leur museau s’aîongeant davantage
, rend des mouvemens de lèvres semblables
aux nôtres impossibles , la nature semble leur rendre
des muscles qu’elle avoit. retranchés aux animaux
plus parfaits. Ainsi, dans le mouton, Ton
trouve , i°. un orbiculaire ; 2°. un mentonnier,
ou abaisseur de la lèvre inférieure y 5°. un buccina-
leur ; 4°. un zygomatique très-grand et très - prononcé
; 5°. un releveur de l ’angle des lèvres ;
6°. l’analogue du nasal de la lèvre supérieure ,
servant à en relever le milieu, et semblable a celui
dont nous avons parlé dans le chien ; 70. une expansion
qui vient des environs de l’angle antérieur
de l’orbite, et s’épanouit sur le buceinateur.
Les muscles des lèvres du cheval sont encore
plus curieux. i°. L e releveur de sa lèvre supérieur
est sur-tout très-remarquable ; il vient de de*
vant l’orbite , descend le long du nez , unit son tendon
à celui de son correspondant entre les deux
narines, et le tendon commun s’insère au milieu
de la lèvre supérieure. C’est par le moyen de ce
muscle que les chevaux et les ânes relèvent si fort
cette lè v re , lorsqu’ils hennissent ou braient ; on
trouve son analogue dansle tapir. 2°. Le buceinateur
et 5°. Y orbiculaire n’ont rien de particulier. 4P. L e
releveur de l’angle s’épanouit sur le buceinateur,
et semble former un second muscle de ce nom 5
c’est le molaire externe de Bourgelat. 5 ’. L e zygomatique
est bien prononcé. 6°. Un muscle commençant
par un principe étroit en avant de l’arcade
zygomatique , s’épanouit sur l’aile du nez et sur la
lèvre inférieure t c’est l’analogue du releveur de
l’une et de l’autre dans l’homme, le pyramidal
de Bourgelat , le grand susmaxillo - nasal de
Girard, etc. 70. Un muscle venant de la partie supérieure
du nez , se porte obliquement en dehors,
croisant sur le releveur de la lèvre supérieure , se
bifurque , glisse une de ses parties sous le précédent
pour aller au nez , et croise l’autre dessus pour
aller à l’angle des lèvres qu’il relève. abaisseur
long de la lèvre inférieure, se termine par un
tendon étroit comme le releveur de la supérieure ;
mais les deux tendons de chaque côté ne contractent
pas d’union. 90. et 100. Chaque lèvre a
encore un petit muscle court, que Bourgelat a
nommé mitoyen supérieur et inférieur.
Dans les animaux qui ont un nez très-saillant au-
devant de la bouche , comme le cochon , la taupe,
Y éléphant, etc., il n’y a presque pas de lèvre supérieure
distincte, et les muscles qui lui appartiennent
sont plutôt employés à mouvoir le nez , qu’à
modifier l’ouverture de la bouche. Nous en avons
parlé dans la Leçon de l’odorat.
C. De la glande thyroïde.
Ce c^rps, d’apparence glanduleuse , sans canal
excréteur connu , ne pareil pas avoir de rapport