comme nous venons de le dire, à l’extrémité des
artères, se distinguent des autres veines du corps ,
en ce qu elles n’ont pas un volume proportionnel
aussi considérable. Leur distribution est analogue
à celle des artères pulmonaires , avec cette différence
cependant, qu’elles suivent les bronches de
moins près , et se rapprochent davantage de la
sui face des poumons. Leurs rameaux se rassemblent
enfin eh deux branches principales pour
chaque poumon, dopt l’une' supérieure, sort de
cet organe à coté et en dessous de la bronché" qui
lui appartient, et dont l’autre s’en dégage un peu
plus bas. Celle-ci rassemble le sang de sa portion
inférieure, tandis que l’autre rapporte celui de sa
portion supérieure.
Les artères bronchiques , dont le nombre et
l ’origine varient beaucoup , viennent de l ’aorte ,
immédiatement au-dessous de sa crosse, ou de l’intercostale
supérieure, ou de la sous-clavière, par
un , deux ou trois troncs, et même plus ; elles se
rendent à chaque bronche, et se distribuent aux
parois de ces canaux , à celles des artères et des
veines , au tissu cellulaire et aux enveloppes communes
de ces organes.
Les veines qui répondent à ces artères ne se
rassemblent pas toutes dans celles du même nom,
mais la plupart de celles qui'sont situées profondément
dans les poumons se rendent dans les veines
pulmonaires, et il n’y a guères que les veines superficielles
qui se réunissent à l ’extérieur des pouirions
et vers leurs racines pour former les veines
bronchiques, lesquelles se jettent dans l’azygos.
Cette description des vaisseaux sanguins pulmonaires
de Yhomme convient à tous les mammifères.,
Ceux des oiseaux ne paroissent pas se distribuer
différemment; seulement il nous a semblé
qu’ils s’y divisoient moins , et que leurs dernières
ramifications y conservoient un plus grand diamètre.
Dans ces deux classes, tout le sang du
corps devant passer par les poumons avant de retourner
aux autres parties, il falloit d’une part
un grand nombre de vaisseaux pour lui livrer
passage , e t , de l’autre , une surface très-étendue
sur laquelle ces vaisseaux pussent s’étaler, pour
y exposer à l’action de l’air les petites portions
de sang qui les parcourent , et en même temps
assez ramassée pour ne pas faire un trop grand,
volume. Voilà pourquoi les poumons des mammifères
et des oiseaux ne semblent composés que
d’un tissu inextricable de vaisseaux sanguins et de
vaisseaux aériens, et de petites vésicules ou cellules.
Il n’en est pas de même de ceux des reptiles.
A en juger par le diamètre des artères pulmonaires
, ils ne reçoivent que le tiers au plus du
sang qui circule dans ces animaux , et quelquefois
beaucoup moins. Ce sang n’a pas besoin de passer
à travers ces organes pour retourner au corps.
Il peut très-bien , comme nous l’avons vu dans
la leçon précédente, circuler par une autre route,
parce qu'il n’étoit pas nécessaire qu’il fut soumis