Ceux même qui n’ont pas été instruits possèdent
un grand nombre de tons très-différens, par lesquels
ils varient beaucoup l’expression de leurs
désirs ou de leurs souffrances ; et la facilité qti’ils
ont à imiter les sons qu’ils entendent, à siffler, à
parler, à r ire , etc., etc,, prouvent bien que leur
organe est très-mobile. Voici la description détaillée
de leur larynx inférieur.
Les derniers anneaux de la trachée sont soudés
ensemble, et forment un tuyau cylindrique un
peu applati par les côtés. Le dernier de tous est
presque carré , étant aussi applati par-devant et
par-derrière, où il y a deux pointes assez aiguës.
Il n’y a pas de cloison dans l’intérieur.
De cette ouverture pendent les bronches, formant
deux tubes membraneux, garnis des pièces
cartilagineuses qui suivent. i°. L e premier demi-
anneau : ici il est tout plat, très-élargi, ayant
presque la forme d’un croissant, dont le côté convexe
seroit tourné en haut. Les pointes sont aiguës
et tournées en bas. Il n’est pas vertical, mais dans
une situation très-oblique , son bord supérieur s’appuyant
contre le bord de la trachée , et l’autre
rentrant presque jusqu’à toucher celui de son correspondant.
2°. Les trois demi-anneaux suivanssont
aussi absolument plats , et soudés en une plaque
demi-circulaire , aux extrémités de laquelle on
voit encore leur distinction. L a position de cette
plaque est en tout l’inverse de la précédente ; elle
s’incline en sens contraire j et c’est son côté convexe
qui est tourné en bas et dehors. o°. Les cinquième
, sixième et septième demi-anneaux sont
soudés à la plaque précédente, et entr’eux dans
leur milieu seulement. Leurs extrémités s’écartent
en se courbant vers le haut. I's sont plats , et dans
le même plan que la plaque qui les précède. 4 . Les
anneaux qui suivent ont la forme ordinaire jusqu a
l’entrée de la bronche dans le poumon.
Le côté par lequel les bronches se regardent est
membraneux, et les deux membranes s unissent à
la hauteur des pointes du premier demi-anneau.
De là , jusqu’à la trachée , elles ne forment qu un.
seul canal, -et le rétrécissement qu’il éprouve entre
les bords inférieurs de ce demi-anneau, peut etre ,
à juste titre , nommé la glotte de ce larynx.
J ’ai observé six muscles dans le perroquet, trois
de chaque côté. Une paire relâche 1 ouverture de
la glotte , les deux autres la contractent.
i°. L e premier, ou le constricteur de la glotte ,
a son attache fixe au pénultième anneau de la trachée
artère. Il descend presque perpendiculairement
, d’abord 'appuyé sur le la xa teu r, ensuite
comme en l ’air sans toucher à rien, et va s’implanter
dans le centre de reunion des anneaux
cinquième , sixième et septième. Il soulève cette
partie, et comme elle est soudée à la plaque semi-
circulaire , il ne peut produire cet effet, qu en
faisant rentrer le bord supérieur de cette plaque ,
par conséquent en resserrant la glotte.
2°. Le second muscle peut être nommé l’auxi