X X V I e L eçon. Respiration.
aussi fréquemment à l’action de l’a i r , que dans
les deux premières classes. Il en,est résulté deux
grandes différences entre la structure intime des
poumons de ces deux premières classes, et celle des
poumons des reptiles. L a première , que nous
ayons déjà annoncée, est que ceux-ci forment de
grands sacs à parois celluleuses, au lieu d’être
composés principalement d’un lacis de canaux
aériens ; la seconde, dont la première n’fest qu’une
conséquence , est que les vaisseaux sanguins y
sont bien moins nombreux. On sent que s’il y en
avoit eu davantage, ils n’auroient pu s’étaler assetf
sur la surface des sacs et de leurs cellules , et que
cette structure celluleuse n’auroit plus été convenable.
Les artères et les veines pulmonaires se ramifient
donc sur les parois des sacs pulmonaires et
de leurs cellules, de manière à y former un réseau
à mailles généralement peu serrées.
Ces vaisseaux servent en même temps d’artères
et de veines bronchiques ; ca r , dans les reptiles,
on ne trouve aucipi vaisseau particulier qui doive
porter ce nom. C’est encore une conséquence de
la manière dont se fait la circulation dans ces animaux
, et de leur mode de respiration. Leur sang
veineux étant bien moins différent de leur sang
àrtériel que dans les mammifères et les oiseaux,
se mêlant déjà dans le coeur avec le premier,
celui qui va aux poumons par les artères pulmonaires
n’est pas impropre à nourrir, ces organes.
Cependant
Cependant ces artères ne sont pas toujours les
seules qui distribuent le sang aux poumons des
reptiles. Les ophidiens nous offrent à cet égard
une exception bien remarquable. Nous avons v a
que le grand sac qui constitue leur poumon,
perdoit les cellules de ses parois à deux ou trois
centimètres au-delà de l’extrémité antérieure du
foie , et que ces dernières étoient absolument
simples dans le reste de leur étendue , qui est
encore très-grande , puisque le fond du sac qu’elles
Lorment se prolonge jusqu’au delà du foie.
L ’artère pulmonaire , qui se porte d’avant en
arrière , le long de la face supérieure du poumon
| diminue de diamètre à mesure qu’elle lui
envoie ses rameaux, et finit avec les parois celluleuses.
Au-delà de ce point, le sac pulmonaire
ne reçoit plus de sang que des artères du corps.
Une partie des ramuscules qui s’y rendent vient
des rameaux de l’aorte postérieure, qui se distribuent
également à l’estomac. D ’autres , toujours
très-fins, se rendent à la partie supérieure de ce
sac , tout le long de la colonne épinière , dont ils
se détachent successivement. Ils se ramifient sur ses
parois , et forment un réseau à mailles lâches. Les
veines qui répondent à ces artères se rendent immédiatement
dans la veine-cave. On voit que dans
ce cas singulier une partie du poumon fait l’office
des cellules des oiseaux, et que, comme dans ces
derniers , une portion du sang qui a pris le chemin
des artères du corps est soumise de nouveau à
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