A côté de Constance, est un autre vignoble
appelé le Petit-Constàrtce. C’e&t seule-
ment depuis sept ouïrait ans qu’il marche de
pair avec son voisin. I l est même arrivé
Çu’on en a quelquefois payé la récolte plUs
cher aux ventes de la compagnie. Comme |
h est séparé de l ’autre que par une simple
haie, qu’il jo u it, d’ailleurs, de la même exposition
, il est probable qu’il n’y avoit, jadis,
Cntre ces deux v in s , de différence que dans
3a façon de les travailler.
Tout l ’espace compris entre la baie Taise
- celle de la Table est orné de maisons de
plaisance et de belles habitations, où l’on se
borne à la culture des légumes, des fruits,
et sur-tout du vin. Les plus estimés, et qui
approchent le plus du Constance , sont ceux
de Beeker et de Hendriks. Les m archands de
v in du Cap savent les apprêter et les vendre
pour du vrai Constance: Outre ces Vins
doux, d’autres cantons des Colonies*, tels que
la P e r le , Stellen-bosch} Draketi-stèin, fournissent
des vins secs très-esfimés. Oii y fait
aussi du vin qui approche du Rota, à qui
1 on donne cé nom, et qu’en effet j’ai trouvé
tout au moins aussi bon. Lorsqu’on se propose
d’en acheter au Cap, il faut s’adresser
aux cultivateurs mêmes , afin d’être bien
servi. Les marchands, au contraire , sont
des fripons q u i, sachant bien qu’il n’est pas
de garde, soufrent les bariques , et les chargent
d’eau-de-vie pour le conserver le plus
long-temps possible, s’ils ne trouvent pas à
s’en défaire.
Le vin commun du pays paroit rarement
sur les bonnes tables. Les vins rouges de
Bordeaux sont la boisson ordinaire, et ceux
importés par les vaisseaux hollandais ont
toujours la préférence sur ceux des Français
qui ne les apportent que dans des futailles
mal conditionnées, où ils ne se conservent
point. •
Le prix mitoyen de ce vin est d’un florin
la bouteille. Il varie suivant les circonstances.
Je l’ai quelquefois vu à trois florins ;
quelquefois à douze sous.
On n’estime pas beaucoup la bière qui sè
brasse au Cap; mais on fait grand cas et
grande consommation de celle d’Europe. Son
prix varie entre douze et vingt-quatre sous
la bouteille. En général, toute espèce de
boisson est d’un .grand débit.
On offre toujours un soopi, e’est-à-dire
un petit verre d’arrach ou de genièvre, ou