
misérables attachés de fer pour remplacer
ce meuble d’un luxe d’ailleurs fort inutile !
Malheureusement c’étoit la seule paire que
je possédasse ; je lui iis comprendre que ces
boucles m’étoient absolument nécessaires 5
de ce moment, il n’en fut plus question.
Elle avoit le bon esprit de n’être affectée
d’aucun dè mes refus; il suffisoit que j’eusse
une fois dit non ; pour qu’elle changeât
d’objet.
Je trou vois son nom difficile à prononcer,
désagréable à l’oreille, et très-insigniliant
pour mon esprit; je la débaptisai, et la nommai
Narina, qui signifie fleur én langage
hottentot; je la priai de conserver ce beau
nom, qui lu i.convenait h mille égards ; elle
me promit dé le porter tant qu’éllë v iv r o it ,
comme un souvenir dè mon passage dans
son pays, et comme un témoignage de son
amour ; car ce sentiment déjà né lui étoit
plus étranger , et dans son langage naïf et
touchant; elle me faisoit asséz connoître
tout ce qu’a d’impérieux la première impression
de la nature, et qu’au fond des déserts
d’Afrique il ne falloit pas'même oser
pour être heureux.
J’avois fait tuer un mouton et cuire une