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seroit venu jusqu’à nous. Mais ce fut biej
pis, lorsque voulant retourner aux élépharj
près desquels j’avois laissé une partie . J
mon monde, je ne pus jamais faire passe]
mon cheval par les endroits tout souillés dq
leur sang; je fus contraint de le conduira
par un autre chemin ; e t , lorsqu’arrivé prèj
des éléphans il en eut senti l’odeur et les eu|
apperçus, il se cabra, s’emporta, me jeta
parterre ; e t , prenant sa course par un très!
long détour, il regagna le gîte.
Je touche encore à l’un de ces momenj
qu’on né retrouve point deux fois dans lJ
vie. Que mon ame se sent émue ! Je dirai mal
tous ses plaisirs et ses transports ; il faudroil
être un autre pour assembler tant d’idées eJ
de sentimens divers ; celui qui les éprourJ
n’y peut suffire; ils l’agitent ; ils l ’oppressent
il en est accablé;
Obligé de retourner à pied, j ’apperçus en
route à travers les arbres, un étranger à che]
v a l, un Hottentot qui ne m’étoit point conj
nu; comme je voyois qu’il coupoit au court]
pour me joindre, je l’attendis ; c’étoit un
exprès envoyé par M. Boers; il avoit eu
ordre de s’informer de moi dans tous les]
cantons des colonies où je pouvois avoir