les rochers qui formoient le rempart de cette
île, ajoutoit encqre au bourdonnement dont
nous ne devinions
■ Arrivés enfin, je ne dirai pas qne nous
B îm e s pied à terre ; car nous fûmes obliges
d e le mettre à l’eau, tant la barre s’alongeoit
avec violence ! Nous étions à tous momens
couverts de son écume. Nous escaladâmes la
r o c h e avec beaucoup de peine et de danger ,
et parvînmes à son esplanade. Jamais spec-
fa c le semblable ne s’est offert ailleurs, aux
v eu x d’un mortel 1 II s’éleva tout-à-oouP>
dire , île des Damans, car c’est à cet animal
auquel les colons du Cap ont donné le noj
de dassen , qui est en hollandais celui de H
marmotte, qu’on ne trouve point au Cap)B
j ’ignore au reste s i, dans les temps antéB
rieurs, on y voyait de ces animaux; maiB
je n’y en ai point trouvé. Une tradition comB
mune à tous les voyageurs m’avoit appriB
qu’un navire danois, contrarié par les ventsB
ne pouvant entrer dans la rade du Cap, étoiB
venu se mettre à l’abri dans cette baie, efl
qu’après quelque séjour, le capitaine y étant!
mort, son équipage l’avoit enterré dans lafl
petite île , et lui avoit élevé un tombeau.
Toutes les fois que, pour me rendre an
Schaapen-Eylandy je passois à la hauteuil
de cette î le , un bruit sourd, qui avoit quel!
que chose d’effrayant , venait frapper mon
oreille. J’en parlai à mon capitaine. Il ma
répondit que, pour peu que cela me fît plaisir
et m’intéressât, nous y ferions une descente]
qu’il seroit curieux lui - même de voir fel
tombeau danois. Dès le matin, il donna ses[
ordres ; nous partîmes.
A mesure que nous approchions, ce bruit
sourd piquoit notre curiosité, d’autant plusl
que la mer, se brisant avec violence contre [
d e toute la surface de l ’île, nne nuée ÈWpé-
nétrable qui formait, à quarante pieds sur
nos têtes, un dais immense, ou plutôt un
ciel d’oiseaux de toutes espèces et d.e toutes
Cou leurs. Les cormorans, les mOUf;|te§? les
hirondelles de mer, les pélicans , jg jÉ fe p?P~
h f e ailé qui borde cette partie 4e
¿toit, je crois, rassemblé là. Tous ces croas-
tem en s mêlés ensenfble, et
ïlpurs différentes espèces, formuiept une ppi-
;Sique horrible; j’étois 4 tous
pie m’envelopper la tête pour en dimniue|r
les déchiremens, e.t me donner un peu 4e
«relâche.
/ L ’alarme fut d’autant plus générale parmi
JH jl- JÜLUL