n’auroit point de différence pour les perésonnes
qu’on- n ’en auroit pas prévenues : si
la salaison de celui-ci pouvoit se faire avec
toutes les précautions requises^ on lui don-
neroit la préférence avec d’autant plus de
raison, que, dans la colonie, cette graisse
passe pour être très-saine ; par exemple, ;on
est persuadé au Cap qu’elle suffit, prise en
potion, pour guérir radicalement les personnes
attaquées de la poitrine; celle que je
çonservois dans. des outres de peau n’avoit
que la consistance, ordinaire de l’huile d’olive,
dans. les. grands, froids dç l’hiver.
On reconnoîtdans les défenses de l ’hippopotame
, une qualité qui, lui donne la préférence
sur l’ivoire; celui-ci jaunit avec le
temps; mais, de quelque façon que les au-»
très soient préparées., elles conservent leur
blancheur dans toute leur pureté ; il ne faut
pas s’étonner si les, Européens en font un
assez gros objet de trafic, et sur-dout les.
Français; aidées par l’a r t , elles suppléept à
la nature, et figurent admirab 1 emerit bien
dans la bouche d’une jolie femme.
Mes Hottentots avoient compté sur une
seconde chasse ; l ’appât étoit pour eux si
sçcluisaut ! Je trouvai que nous avions assez;.
de provisions,. et q u ’i l fallait »employer plus
utilement notre temps , ou du moins varier
un peu nos occupations,, je devrois dire nos
plaisirs.'E’envie me prit d’essayer ici mon
filet ;. nous trouvâmes difficilement un endroit
de la rivière commode pour le lancer ;
mais nous y réussîmes tant bien que inaL
Nous ne pûmes tirer tout au plus qu’une
vingtaine de poissons de deux qu trois espèces
; le plus long avoit à-peu-prèssix pouces
; frits; à la graisse d’^uppopotamc, ils me
parurent excellons ; cette pêche ne nous
procurant nul profit qui méritât de nous
fixer, çt l’embarras.d’approcher de la rivière
à notre gré m’en ayant tout-à-coup dégoûte,
je fis retirer le filet, llaus le moment ou l’on
s’occupoit à le plier ,,il vint près» fie nous un
oiseau qui, loin de sWarquchçr .en. noujt
v o y an t, s’appro.choit 4e plus en p lu s , et
poussoil des pris .fort aigus.; op me t(ii que
c’étoit l ’oiseau qui découvre j e miel : je
remarquois dans ses. .cris et pes m^îiières;-
beaucoup d’analogie ,ayec i’oiseau conqu des
ornithologistes sous, lp nom, de Coucou indicateur
j mais il étoit beaucoup plus gros rpie
celui, que je ponnoissois déjà ; mes flo.ttefi—
tots qui le respectent,,a cause des services