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v) P R É F A C É :
• 3 L a Moelle.
• Telles font les parties organiques découvertes d’ahord dans les racines lâ
tige ou le tronc, en les obfervant avec foin, & tn cherchant à diftinguer toutes
les parties de leur organifation. 6 '
Il eft naturel de fuivre enfuite tout ce que là tige fait remarquer,
l^ a l ige oflre , i -des Noeuds qui méritent une grande attention.’ :
Boutons a feuilles & à fleurs avec leurs écailles.
3. D e s Bourgeons. - ’
4 - Des Branches, où l’on remarque toujours ce qu’on obferve fur la tige!
Mai^encore on^y vo,tdes épines, des mains , des trilles 1 des rejetions. '
î- s feu ille s , qui ont non-feulement une grande analogie avec l’écorce .
& qui font compofees par conféquent des parties femblables à celles que l’écorcé
. TV "S qm7 fixent enCore les ^ s parties qui leur font
propres tels font leur s boutons, leurs pétioles, leurs pédicules, leurs fibres,
leurs glandes, leurs poils, leurs pores. ' ' J ’
Les Fleurs eroilient auffi fur les branches : elles font voir leurs boutons)
leurs pédoncules, leurs calices, leurs pétales , leurs étamines, leurs poufRères,
leurs p i f li ls , leurs flygmates, leurs neçlairs. ' • P M .
donnent naiffance aux F ru its , qui ouvrent un nouveau
c amp Obfervateur ; on y diftingue le péricarpe, le brou , les carrières,
le pépin &t le noyau.
8.^. Enfin la Graine fait remarquer fon germe, la plantule, la plumule i
Ja radicule, les cotylédons ou les lobes, les feuille s fèm in a lïü - •
, lonc les objets pnnapaux que les plantes fournillent à l’Obfervateur qui
•veut Ips eonnoitre, Mais il n’y a aucun de ces objets qui foit un peu approfondi:
on en a à petne parcouru les furfaces : aulfi l’on entrevoit une foule de découvertes
qui s annoncent avantageufement à ceux qui voudront profiter des pas qu’on a,
aeja tait dans cette Science, pour aller plus loin.
L observation feule desparties qui forment les plantes n’arrêre pas l’Obfervàteur:
une toule de phénomènes auffi curieux viennent folliciter fon attention. Les
végétaux frappent les fens de différentes manières : ils agiffent fur le goût, par
tf j . av^ur ’ eft extrêmement variée, Si qui fait découvrir leurs fels acide s ,
alkalis , neutres , phofphoriques. Les végétaux agilïent de même fur la- vue,
par eur couleur, fur l’odorat par leur odeur, pr,odûite par leur efprit recteur i
les lens - mtereiles par ces jouiffances excitent la curiofité pour pénétrer ces
nouveaux fapports, ’ ......... - ■ ■ : É f , r ; ,
C e neft pas tout; quand on anatomife les plantes, ou quand on les coupe
pour divers ufages, on y apperçolt divers fluides, la lymphe, les huiles , le
nKtaf Z e lalt -> les fu c s propres. Entre ées différentes matières perceptibles,
^n, . , 1 lngu e -encor.e une matière mucilagineufe ou gommeüfe , plus ou moins
me ee avec la réfine ; enfin une réfine proprement dite. Ces fucs font des
pro mrs de la plante : ils en font des parties conftituântès : elle ne fauroit
Çxi t ans eux : il falloir donç connaître çés matières pour conripîcre les planter:
P R E F A C E. ; yij
'& pir conféquent il falloir foumettre ces matières au crcufet d e '1 obfervation
&r de l’expérience. n
A ces phénomènes naturels que l’obfervation de.voiloit a 1 Obfervateur, il faut
en joindre quelques-uns fort remarquables ,.que l’expérience a découverts, & que
l’expérience préfente à la raifon pour éclairer l’hi'ftoire des plantes. Tels font
ceux des Bourrelets , des Boutures, des Marcottes & des Greffes.
Après avoir raffemblé tous ces faits, on fe plaît a y mettre de 1 ordre, Si on
cherche à écrire l’hilfoire des plantes, en s’appuyant de ces1 dçqumens. Mais, il
faut l’avouer, le nombre de ces documens eft encore trop petit & lçur nature
n’eft pas- allez fignifiante pour avoir une hiftoirc bien liée & bien fuivie de la
végétation Si des végétaux. Cependant on commence a en diftinguer quelques
traits : ce feront ces traits que je tâcherai de raffembler pour efquiller ce tableau
que .je voudrais ,exécuter. _ ■
Je confidérerai à préfent les. plantes vivantes, Si je leur viendrai au-devant
dès qu'ellescommencent à exifter. Je les étudie donc dans le germe, qui fait
une partie de la graine : je les fuis dans; leur germination: ce qui me conduit
à obferver. leur accfoiflemçnt, Si à en donner, line théorie;
On eft bjen-tôt porté à fixer fes regards fur les effets qui accompagnent cet
accroiflement ; tels que l’ émijffdri des) boutons, leur place, la direction des
tiges & des r-açines', le port deç plantes ,T éxtremite. des pouffes. Les feuilles
vienqent d’abord occuper celui qui;Obferye les plantes ; leur pofition , leur
forme ,- leur mouvement., leur couleur, font autant de fujets de méditations^ :
Y étiolement répandra i quelque .jour fur là coloration des végétaux. • Bien-toc
on s’attache à fuivrele fommeil des,plantes , leur feu illa ijon , la chute des
feuilles. Ces phénomènes font encore des problèmes dont la folution complette
ferait infiniment curieufe..
L ’accroiffement luppofe u-tie addition de matière faite à celle qui conftitue
déjà l’être qui s’accroît ; ce qui mène à l’hiftoire de la nutrition, a 1 influence
de l’a ir , de la chaleur,, de la gelée, de l’eau, de la pluie, de la rofte, de
Ja lumière, de- Y éleBricité-, de la. terre Si des .engrais. En un mot, ceci doit,
indiquer les rapports des plantes avec les diftérens êtres qui peuvent agir fur elles.
Cette nutrition même fuppofe que le végétal a des moyens pour prendre fa
nourriture , l’élaborer en rejettant les excrémens. C ’eft ce qui commence a
annoncer l’hiftoirc de la fève. Les injections démontrent 1 effet de 1 imbibition.
D ’autres moyens rendent fenfible la tranjpiration des végétaux. Déjà on defire
de favoir s’il y a une circulation dans, les fluides des plantes, quels font fes
mouvemens Si fon. influence.
Quand on a vu les, végétaux croître, poufler des branches, ilfe prefente un
nouvel ordre de chofes à confidérer , la floraifon , les fleurs. C e qui cpnduic
-à la fécondité des plantes, Si à leur fexe. Ces connoiffances engagent à faire
des recherches fut la nature de leurs ejpèces, Si en particulier etonnent
l’attention par les efpèces hybrides. On eft enfuite entraîné à s’occuper des
monflres dans le règne végétal, des moyens de reproduction que les plantes
. peuyent avoir f de leur fécondité,