
Des quatre divifions de notre Ouvrage , les deux premières & la majeure
portion de la dernière, forment un travail entièrement neuf. Les divers Auteurs
«qui ont écrit fur les Bois | s’éioient-, uniquement reftreints à ceux de la troiiième
divifîon, c’eft-à-dire, aux plus fimples, aux feuls que prefque tout le monde pouvoir
anefurer fans fecours. Nous ne confacrons à ces Bois que huit pages ; &c par un
arrangement nouveau, ces huit pages remplacent les quatre-vingt d’Ozanam,
les quatre cents de M. Segondat, les cinq cents de Méfange,enfin, l’univerfalité
des tarifs publiés jufquaujourd’hui. Nous n'héfitons pas même d'avancerqu’elles
ajoutent beaucoup à tous ; & comme une pareille aflèrtion exige ' fa preuve,
mous la donnerons ci-après.: voyez le Difcoürs qui- commence la troifième partie.
Lexactitude, dans l’impreflion-, étant ici de rigueur abfolue, nous là rccotn-
■ mandons inftamment aux foins zélés de l’Editeur. Si ; malgré cette précaution,
î l échappe quelques fautes, le Public n’en fouffrira point; elles feront indiquées
par un errata, dont nous, nous chargeons,, dont nous nous occuperons, fans
délai, & fur lequel on jjoûrra Ce r’epofer avec confiance. Animés du defir
d ’être utiles, .notre tâche ne nous paroîtra remplie qu’à' l’époque OÙ l’Ouvrage
àiira reçu toute la perfection dont il eft fufceptiblé, toute celle du moins que
nous fortunes capables de lui communiquer.
. jNota. Etant forcés i foit dans les Difcoürs, fqit dans les AvertilTemens, de renvoyer Couvent d'unç
propofidon à, l’autre,. n,ous. .avons nu^roté la plupart des alinéa?, & donné aux numéros le nom
a a r t i c l e numéros', du cornmenéèmènf à la fin de l’Ouvrage cdnférVent entr’eux l’ordre naturel
i l p î , Ç? &c,ji il-eft donc facile» de tomber à l’inftam fur celui qu’il faut confulter. *
P R EMI È R E PARTI E.
P R EMI E R D I S C O U R S ;
R E L A T I F A U X B O IS RONDS .
î i ] L es bois ronds fe préfentent également,
1. ® fous la forme du cylindre ( a ) , fig u r e I . r e ,
2. ° fous la formé du cône tronqué, fig . 2,3.°
fous la forme du cône entier, f ig . 3 .
PROPOSITION I. ( b ) .
«u [ 2 ] D é te rm in e r géométriquement la fo lid ité . des
Cylindres j fig. I . re
S O L U T I O N .
Pour déterminer la folidité de ces corps y il
ïàut d’abord évaluer, en mefures quarrées, la
fuperficie d’aine de leurs bafes 5 évaluer enfuite la
longueur en mefures linéaires 3 ou courantes ; puis
multiplier le nombre' des mefures quarrées de la
bafe, par le nombre des mefures courantes de là
longueur : le produit donnera, en mefures cubiques
( c ) y la folidité cherchée ( d ) .
[3] É v a lu e r en mefures quarrées la fu p e r fic ie
d e la b afe. La bafe étant ici circulaire, on ne
peut évaluer fa fuperficie, qu’en employant une
des méthodes propres à découvrir la fuperficie
du cercle.
De ces méthodes^ celle que nous adoptons,
confilte a multiplier la circonférence par le quart
du diamètre ( e ) , & le produit exprimera eu
mefures quarrées la fuperficie-de la bafe.
. (a) Tous les mots : cylindres; cônes tronqués ; cônes
entiers ; folidité ; mefures quarrée , linéaire , cubique; bafe;
fuperficie , & c ,& c . , fe trouvent expliqués ayec les détails
nécefïaires, dans le Vocubulaire alphabétique qui termine
l ’ouvrage.
. (b) Le Leéleuv qui n’ auroit d’autre but que de trouver
mécaniquement combien une pièce de bois rond contient
de folives , ou autres mefures eh ulage , peut paffer, de
l ’article i au 3<5.e
(c ) On ne peut mpfurer les objets qu'en convenant
d?un modèle auquel on les rapporte. Les longueurs font
mefuiées par des longueurs, par des lignes} les fur faces
par des furfaces ; il faut de même, que les folides foient
mefures par d'autres folides. Or le cube étant le plus Ample
& le plus commode de tous, il eft aufli , pour leur
mefure , le modèle qu’on emploie de préférence.
( a ) La folidité des Cylindres eft compofée d’ une infinité
de plans femblables à celui de la Bafe ; 5c la hauteur
( ou longueur ) des Cylindres, exprimant la quantité
de ces plans, il fuit q u e , pour mefurer ia folidité d’un
pareil corps, il faut multiplier fa Bafe par toute la longueur.
,(«) Voyez dans le Yocabiihûte, au njpt tertU , les
autres uudiüdes.
[ 4 ] "Evaluer ta longueur. Lkyaluâtîon des
longueurs n’étant qu’une mefure linéaire, il fùffit
d’appliquer une toile contre l’objet y & de compter
les pieds, les pouces, &c.
A P P L I C A T I O N
A u x bois qui ont la fo rm e du cy lin d r e , fig. I.re
[ 5 ] Soit propofé de déterminer en pouces cubes
la fo l id i t é du tronçon, cy lin d r iq u e , fig. I.re
[ 6 ] Ayant befoin , en premier lieu , de connaître
la circonférence, on entourera le tronçon
d’une lifière, divifée par pouces, & l’on notera
le nombre de pouces qui feront développés : fup?
pofons en 40.
[7 ] La même lifière pourroit aufti mefurer
le diamètre, dont nous avons à prendre k quart
{a r t . 3 ) ; mais les bois, ne- préfentant guères de
figures parfaites, la moindre inclinaison, une irrégularité
dans la bafe, rendroient nécelfairement la
mefure fautive: ainfi le mieux eft de rejetter cette
reflburce mécanique y & de partir de la circonférence
line fois trouvée, pour trouver le diamètre.
£ 8] Or le rapport le plus fimple de la circonférence
au diamètre, eft celui de 22 à 7 : c’eft-a-
dire, que la circonférence fourniflfant 22 parties
quelconques, le diamètre fournira 7 des mêmes
parties, ( ƒ ). ' ‘ , . 1 .
On fera donc la réglé de proportion luivante •
comme 22 eft à 7 , 40 ( circonférence du tronçon
) eft à un quatrième terme, lequel terme,
après l’opération, offrira 12 yy pouces pour le diamètre
cherché.
[9 ] Prenant actuellement le quart de ce diamètre,
ou des 12 y, pouces 9 & multipliant par ce
quart, ou par 3 pouces, les 40 de circonférence, le
produit amènera, pour la fuperficie de la bafe,
3 27 -rj pouces quarrés. - .•
[10] îl refte à multiplier cette fuperficie par
le nombre des pouces courans de la longueur du
bois j fuppofons que la toile ait indiqué 11 pieds,
égaux à 132 pouces.
[ 1 1 ] 132 multipliant 117 fr donne pour produit
16800-, & telle eft effectivement en pouces
(ƒ) Voyez encore le mot çtrclt\