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ment pendant la décotripofition de- la plante, & •
que.:l©$, étémens de la plante- ne font pas .rigou-r.
reufeçnent dans-la même proportion pendant
fa jeuneffe & :1e moment où elle va finir.
Outre ces Sels minéraux, on trouve encore
dans les végétaux, les Sels elTentiels préparés;
par la végétation, difiout dans des différents lues,
des plantes ,& extraits par l’évaporation, ou autrement
fous une» forme cryfialliféé;. Mais .ce'
n’eft pas unç chofe facile, que de débarraffer ees>
Sels de la matièrehuileufe &.mucilagineufe,avec!
laquelle ils font uni«;
Les Sels jfucrés fe diffolvent très - facilement
dans l’eau. Ils paroifi'ent formés par un acide
particulier-,, combiné, avec peu d’alkali, & beau-»
coup de matière]Tgrafiêv-Cette'partie- fucréequi;
fournit ces Sels par^l’éyaporation , & dont on
retire l’acide par un procédé chimique, fe trouvé,
plus ou moins dans les mucilages;de toutes les
plantes. M. Berthollet a démontrérfpn exiftence
dans les gommes, l ’amidon, le gluten, quoir-
que ces matières n’aient point le goût Ancré.
Mais la canne à fucre eft de tous les végétaux y
celui pu cette matière fucrée e f t là plus, abon-n
dante. Enfin;;, pn retrpuve çe fûçpç -dans, fies ;
pétales de quelques fleurs, & dans le& graines dont
il eft la partie fermentefcible.
L ’acide Végétal iorfqu’i! eft .décompofé ^fournit
à-peu-près un tiers d’air fixe , deux, tiers
d’air inflammable & d’air commun : la partie fu-
hliinée , comme M. dp Fourcroy l’a vu4 ne.dpnne
rien de •charbonneux; elleJailfe jU&i féfidUjd’Hn
gris blanchâtre.; Sqiyanî les expériences de,M- dé.
Morveau,. cet acide feroit en . dôrnière anailyTe,,.
une combinaifon d’un radical VégétalV combiné
avec une huile plus ou moins atténuée. T.
Tous les acides végétaux, qui» font très-nombreux,
.paroiiTent lçs modifications» d’un Sel ori*.
ginal, lorfqu’on peut les avoir très-purs : c ’eft
au moins ainfi que l’on eft. parvenii à) lçs ramener
tous» à l’acide dur vinaigre,*:, de, manière,.que;
tous ces Sels ne varieroient que par la.quantité,
plus- ou moins grande de matière huileule,.'avec-
laquelle ils font unis comme' M» 'Wqftrumb l’a
démontré en faifant voir, que le yinaigre effila-;
bafe de tous les acides végétaux, parce,quejpus
ces acides diffèrentpeuvent être ramenés à-la-i
eide acéteux, qui typft compofé lui-même que
du radical.acide, d’aj-r, & d’une;manière hnileirlé.;
Ainfi, le vinaigre eft. le. fondement de i’acidé.du
tartre, qui devient acide du fucre, çn.fepom-
binant avec une quantité plus grande de matière
inflammable, que l’acide tartareux, qui en contient
lui-même, davantage , que l’acide du
vinaigre. .
Il me fembleroit • que le vinaigre , qui effi le
produit.. de là fermentation ,,eft formé par la
déeompofition -des acides végétaux : cctte décomT
pofition s’opère par une combinaifon particulière,
de l’oxygène , avec lç radical acide qui fe dégage
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alors delà parti^huffieuC© & de falktli ^ auquel» il
étoitj uni, Tl parqffique [ce dernier; doitfavo-,
rifer^ l’uniog. 4^ I builp ,j avec l’aciffie . végétal :*,i
comme ils concourent tous .doux, à' iormer- cette
matière favonneufe-des,végétaux-.
Les, Sels tartareux exiftent, dans _les fruits ,
M. ; le Marquas., 4 e Bul/ion: - a iPfjt. tfoir » l’açide du
tartre ;•».& celu; du fucre ffiams le jus,du jajffin,;:
M.JStnjye a été:plus loin il a montré;.que, fix,
pintes de jus dp radins du,pays-4 eu Vaufldon-,
tient une livre, & même une, liyre & un quart;
de fucre outre le tartre.
Les Sels tartareux ne font pas moins variés,
que ceux dont je viens de parler ; ils font plus-
o.u moins qçides, .-ils • contiennent une 'quantité
d’huilq , -plus ou mpiqs ;grande.» ils/font,, combiné?
avec plus ou mpins <f alkali ;fixe ;Tels font;
le . tartrp -, le -Sel d’ofeffile, j l’acide des ipommes ;
celui de berberis, des .tamarins., du, citron. . Ces
derniers Sels ne . eryftaüi üènt, que lprlqu’ils font
combinés avec un alkali, & les cryflaux lbnt ceux
du tartre. M. Weftrumb a ramené ces Sels';
comme.çeux du lucre à l’acide du , vinaigre. »
1 Ml K un fen m ulle r a » donné iiné‘ analyfé1 dé ; ta
crème de tartre qui eft eurieufe^ on y .trouve
qu©'quatre» onces ont fourni ' les produits fui--
vants.^-• r:
i drag. 20 grains,terre calcaire aëréc.
12 grains -, félénite.
2 onces *. ■ alkali végétal.
*i once 2 drag. 40 grains, acide tartareux.
-5 'onces 4 dragvJ'i-2- g^io®*-
IÇe Çhimifte attribue, la, perte éprouvée, Bans
cjçrtç -.à^lyfe au. .lavî^e,’ du mélange ?pour
obtenir Vacide du taxtije,; il croît que cet acide
né fut pas ^parfaitement féparé de la félénite.,
2.0A ladeflruèlio.n inévitable d’une partie,de,s produits.
M- Kunfenmuller a fait cette analyfe païf
d’autrçs pxp:çcdés, &. il n a eu qu’une perte de
trois grains de fix dixièmes.^
t Le principe aftringent qu’on, trouve. dans lies;
plantes; ’, a paru à M., de Morveau, un acidci
combiné d!une manière particulière , f on eft:
parvenu à le ramener aux mêmes éléments, que
les .acides. végétaux.
■ Ce principe aftringent fe trouve dans les
écorces des plantes , & des fruits; Mais fa quan -
titérn’eft .pasfla thème dans toutes ' les plantes ;
ni dans^tous je s i mQmcÙSjo.ù on . la cherche.
J ’âi foupconné'qwe ce principe aftringent pré-
cipitoit le fer; rdans' lés plantes^, -pour en’ faire
la matière verte. Koÿq; Etiolement.
. M.. Kunfenmuller dans l'es Annales de Chimie
de Çrcll, pour 17^8.^ parti/:,c).f croit que le prin-r:
pipe aftringent eft l’adde.-végétal fortement ilié
avec une partie réfineufe & glutineufe. En le fai-»
fànt? digéfer.idansil’eau* (çbâude, on »obtient un
acide afl’ez tartareux ay©c lequel; ori fait l’acide
du fuçrç. Le même Chiipifte, dans le mêlne
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-Recueif^lanff/é T787 , partie féeohdt^ctpyok que |
. L’acide- php fpbort cjuss -ètoit la1 càufe - de -la cou- >
leur noire, fournie paüri ■ les ; gâllés ^ jéttéés; dans •
5une; diflblutiôn: déi fe r 'ft& il Croymr?qUe décide j
.-phofpliodqne étolt ‘la bafe de 1 acide végétal, & J
.qu’il: fe combifioitravec une' partie extràétive.
: Scheelle a retiré un'acide fcryftallifé de rinfufiqn ;
» de la noix de galle1 expofée long-tems à l’air *,
. c’efl peut-être le radical de l’acide végétal, qui
n’eft pas-uniaveDune fuïfifante quantité d’oxygène.,
M. Berrhollec a démontré j que f i tous1 lès
corps aftringénts/u’attaquoient pas le fe r , ils
attaquoient tous les chaux de fe r , il a
voir encore , que l’acidé retiré: des matières - al- ;
trîngentes n’avoit pas c.ette propriété au même
degré que les matières qui le fourniffent, & :
que ce ri’cft point cet acide gallique, qui ;
communique la propriété aftringente aux matières i
qui la polsèdent, puifqueilé- fumac - & ' le brpu i
-dë n o i x q u i font éminemment afiringénts; ne •
lui 7ont point fourni'd’acide gallique.
| La théorie ' des Sets végétaux peut t s’établir j
fur les phénomènes connus de la végétation • ils
.,offrent tous les moyens propres à; former-ces |
Sels.. On y trouve la bafe huileufe ou charbon- j
:neufe,: fournie par i a décom p ofi rio nM e * l’ai r fixé, j
• Et cette partie obarbonnéufê'ne .s échappeqariiais .
du végétal en fan té'-, ou. du: moins' § f c e n ’éft |
qu’en une» quantité très petite'savet l ’air‘fixé, |
.dont il dévient :uhe :»èes parties- conftittrantës. Il
faut obferver que, quoique la fumièré enlève
toujours-à l’air fixe foû oxygène dans les feuilles,
oh ne voir pas .clifparoître le charbon qui y
•étoit ! combiné avec lui» De même la décorripo—
-fition dé’l’eau'praduifîi’air inflanimabtéy' qui né j
quitte jamais les plantes faine squoique r ô îy j '
.gène ,s?èn vole fous la forme d air/pur ■ niaisil y <
.refte pour feocombiner -da.ns , 1 huile.: Enfin1 ori s
a , dans une grande 'abondance, l’oxygène , ’ qui
i ’üriit avec • ces matières huileùfes, avec 1 air
fixe lui-même, avec lés matières falines ; enfin
la lumière agit pour favorifer ces rompofitions
-ou c-es décompofitions, par le colorique qn-élle
donne.. Lès végétaux contiennent doncroufoUrs
:lés;b.àfeside- ces Sels,.qui deviendront1, vinaigre,
Beîs fucrés , Sels d’oféilley &c: fuivant la-quantité
'plus ) où moins gfandè-, d’huile qui entrera
hâns leur. c'ompofition relativement à la partie
acide. "- ' “ • wM i A. '■ /:
: Quoi qu’il en foit, cet acide, principe déjà
combiné' dans le vinaigre y devient acide-du tâtv
tré Scidu fu'ere , en. ife -combinant ' fur-le-champ
avec;la quantité :d?huile qui en fait la matière'
du vinaigre•; du fudre & du tartre. Ce qui me le
fait croire j'c’eft que ces acides dégagés dé frilkali
' auquel ils font ' unis, reftent toujours combinés
avec qne: matière, huiteufe plus pu moins confi-
dérablc , qui : change -auÆ plus ou moins leurs
affinités'.
. 1 1 eft important detremarquer i que ce$ ’Sels
SE V 15 5
• daris-’Une t certaine dofe , 1 faVôrifeot la fermentation
, Voye[ Fruit, & qu’ils ont les affinités
■ 'feÿfpîfïs gtafidés.àvé'c là , ferré; câlcairè:: r cç- qui
■ offii'e déüx^grandé moyens j)qûb ôpérérria Végétation“,
plïifqü’i f paroït *qiîe cette fermentation
•!èft-imiifpénfabfe périr la maturation’des fruits,
-eri fuppofarit qü’elle né fôit pas un dés reftorts
'qui dPnnéntflè' fnouvément au végétal. Outre
>cela,4 ’àir fixe en diffolvant la terre“ calcaire ,
& les aéidés- Végétàùx en la fixan t , & en l’ama|-
gamarit' dans lés plantés,' fabriquent leur ali-
•ment-, r&“ le dépofem d’une hïanièrè~permanente
-dans leurs Waifles/ MâisV. quoique ‘tô'ùt ceci-foit
fiès-probàble-,^cè rie fo'nf ppurtafit que 1 des
foupçons.
Je finirai en obfervant que lès'‘Sels trouvés
dans-les plantes, font, toujours des Sels neutres.
Eft-:c& mpiir'adoucir lèSraèides ? ’ eft-eè* p’our faci-
ililér-leiâr ctfmbinàifèri'dâris la partie' mufqUeüfe ?
éft-ce • qüë ■ des ' acides 'tint béloin -• d’une bafe
-pour, fe forifieri?3 il nïefefnfele qu’on-nè pèut
faire ici que des conjeélures. Mai sau mifiëu
-de fobfcuriré qui' èouvfé ce füjëfî on- ne peut
.fe cacher fori impôtrancë ; & l’on fent qu’il doit
ifixer tous lés' regards» ; :
- SEMENCE. VoyeCG r a in e .-
t.i SE’VE. O.ri-donne ce' ndiri aux îiqrieitrs qu’on
i -dbfeà-ye ; cX) m m uhémënT c-d ans lès /plantés •; mafe,
! qutiiqu-éllés corifiéririehtsplufîèurst liqueurs1,' qui
i '-font 'd’eï'pèéés: dfêffiéféhfesV’Chilihiè^' leurs 'odeurs
<& fleurs: ditférèntés' fayëùbsflè TèHt1 fôùpçbtinër,
1 on -a :fur-toUr: appliqué' ce rioiri. de Sève-à la
lymphe & aux frics propres, que 'l ’on appelle
ordinairement, Sève ajberidante S* descendante^:
cependant eë'mènv pàbbît'être frir-fouf déftirié à
•faire-'côrimfltre' cè\ lue hourri'éier‘qui a éminem^
ment flâ faculté1 de cOnfribuer à* paccrqiflèmènt
des 'Végétaux : V o ÿ e i L y îærhI S tre^ ■ M opres 1
- Sans entrer ici dans l’examen particulier 'dë
ces deux liqüéürs ,! jè tâcherai de faire conhôîtfe
ce qü’ ori fait '‘fur i’ëxiftence dé cès frics dans
les-plantes, & fur le rôle qu’ils y jouent.
ilioeftèv'idérif ■ 'què le's plantes rie peuvent cbm-
nvu'riéiriéBt végéter avec vigueur: fans- fleuré tàci-:
nes' jfl & qü’ëlles riè peuvérir - vivre aVT.ècJ : leurs
racinesy q;rie flbrfùu’ellcs' font placées dans une"
terre humeéïée rôu dans l’éaüJ Si l’on ebupe une;
plan te à fleur dér t e r r e l à partie enlevéè périt
loffqu’on l’abandonne’ à elle - m êmecomme lés
branches & lçs-rameaux’qui font féparés de leurs"
tiges ü ,1a -fâGirie- féiile qui' refte en terre végète^;
mais -elle' lâpguit en végétant, & elle périt enfin
bierl-tôt. Eri généralleS'pàïties r-etfarichées péri--
ront pôutîl’éfdinaire , jparla feule raifonqü’elles'
ne communiquent plus avec la racine, ou1 avec'
les parties qrii étoient attenantes, quoique la
racine &. leS- parties- attènantes à la branche re-»
tranchée ' confèrvent leur vîfe-, & eri donnent
des preuves par5 leur végétation.5 Ce qui établit
un- ra-ppbft- étroit; çnfp©’tomes les parties de là