
*34 P L U Je n’entre point ici daris de plus grands détails
fur les Plantules, pour èyiter des répétitions
ittévitablës. Voye\ CotyUedons, F euIlL^s
îséminalEs , G ermination, G r a in e^, L ôbes’,
Plumule, R adicuUe .
PLEURS de vigne. Voyi\ L ym phe.
PLÛMULE. M. le Chevalier de Lamatck
définit la Plufriule ; le ‘rudiment de la ‘tïgÿ Elle
fe termine par un périt rameau fembiàhle ’ à
une plume.. C ’eft là partie' de la plante qitireAd
à fôrtir ' de !la terre. :
La Plumule efi'la pàrrie : fiipérîeurè de là
plantule, celle qui, s’élance vêts le ciel. Ellè
renferme un abrège dé la tige qui 'le ’dévèlôp-
pera. EIfé eft étroitement unie ;aux cbtylédons,
"qui la recouvrent àva’nr la germination,, bil an
cotylédoni unique q,u’on: trouve dafis qtiehjifêjs
'g'fainès! Milis cpttè'Plumülé eft éric’ore plus* ‘èïrôï-
tement unie ü ' la . radîcûle, qUi'foflùe, hrpàrtiè
inférieure qui en eft un prolongement?
Les'cotylédons font' les . feuillesféminales dé
la Plumule. Maïs’ bien—tôt ' l ’extrémité de la
plantule : s’annonce" cdmme lin bouton , dont
îa .rige.’va fo r tir , fuivàrit l’ôbfefvatip'n dé 'Mal-
pîghi; & lès feuilles que cé boùtoti Va produire
lOTrr' Îjièri différen'res 'des’ feirifles: dont les cotylédons
font une jinauvarfè. image V celles-ci font
péatek, iUiis duCoü'purè, à l’excepribn d!un
trés-pèpt'nombre d’éfpèces de plantes oïi ces
feurllèk; fétor un peu ‘découpées. Voye\ C otylédons,
' Feuilles séminales. • '.
Mais il .faut favouer avec M. Bohftfer dans
fa SjyermatôPogîè, l’btgànifàtibri Td é : ce r te ‘ Plu-
ipule', ; & féi VappôVtS avec les.'antrés parties
de là graine font encore" ‘ dans1 lés ténèbres.
c a r ‘ qubrquè i’crn 'fàiiffe fàci\érnerif imàgifiël*
que 'là Tluhnile & là radicule font ; cbtripb'fëeà
de vaiffeaux & de fibres très-riombrerix, on
ignore encore néanmoins leur'cfifpofitibn, leurs }
ufages , & la fottrcë dés files' qui peuvent y |
circqfer.1
È fle f &' Moller ont 6bfefv,é un noeud éritrc
là raditruié & ' la FRnhuïe, qui ffôff ^difriftguer j
çe's dèux parties.? Le prëmtëï'ffrt aVbir vü lui
vâiflèâu;, partant" à angle droit dir'cdtylëdon • :
pour entrer dans la Plumule : d’où il conclut
que -lé cotylédon fournit là' nourriture de l!à j
Plumule.- Malsr il croit qüë P angle formé par !
Ce’ vaiflbau & la Plumûfe, ■ doit rëndfe :là çdm-^ !
municariori des fucs fdu 'cotÿïèdori \avép la Plu—
liiirlfe pliis len tb ;'qti’aVëé là radiculek^i ço&f-i
3uunique_ par. une voie plus dirër&è' aVec eux.'
Cependant M. HëdVi'gJ qui'eft itri ObféfVà'réur
fi pénétrant & fi adroit, n’a pu voir ni les Vàif-
feaux qui s échappent du Cotylédon polir; entrer
dans la Plumule ,' ni le noeud qui s’opjpofbit
à la’ cdmtftunicarioh défia ‘radicùlè & 'W ‘h
Pin mule ; quoiqu’il y ait vu claii'èmentiàJ com-
ihunication de la radicule avec la Plumulè/ pàr
3ttn Yâiiiëaa direélfqui unit manifeft çment fouies
P L U
les parties de la plantule , en forte que le développement
de la Plumule, d’après ceï Obfet*
vatéur, s’opère par la rtourriturè que la radicule
lui fournit.. Et l’analogie de la plantule, av«C
là plante devenue grande, confirme ce que
M. Htdwig a fu voir ; car ici la radicule ne parbîl:
fe développer elle-même la première, au moyen
des ali mens fournis par les cotylédons, qüè
pdur'favorifer le développement de la Plumule;
'par là nourriture qu’elle fera en état de lui
donne^, foit aux dépens de celle qu’elle pourra
fncer dàfts la terre, foit en y ramenant celle
quedés cotylédons lui auront préparée, & qu’elle
aura encore’élaborée, pour raflimiler davantage
aux orgapes ‘tju’ëllé doit développer.
L a bohfërVàtioH des cotylédons dans quelques
'plàtués / pendant qu’elles Végètent lourdement
fous terre,r & leur difpsrrürion , avant
que là Plumule ait pris fbn ëffbf , prouvent
que ceS colylédorià font fûrëtôht utiles au; dévéV
loppèment de la radicule. Mais d’ailleurs, iï l’on
coupe uiie plantule, cbmme M. Hedwig*; dans,
‘fa longueur., on remarque line communication
médullaire ; fans interrufitibn’, depuis la baie
'de là râdlcule, jufqu’au fomtfiet de la Plumül'e»
Ce qui offre’ .comme' notre . grand Botafiifie
rbbferie,' tin nioyen de nourrir là plümulé
par les'fucs, que la fadîculë petit lui envoyèf
direéîuthent. D’ailleurs les 'cotylédoris •; doivent
être, confidérés comme d,es vraies feuilles ; ils-
paroiffent avoir1 les plus grande rapports- avec
elles. Par conféquent , cbmmè lés' feuilles, ils
doivent élaborer, tin lue propre à ho'iirrir là-
radicule, & préparer ainfi les’füùsp riëcëÿairél*
pour la nourriture de toutë1 la piàfftilfe/ Maïs l
paf cètté raiférC, on né fauroit ëxcjurfe l’ufage
dés‘ cotylédons- pour nourrir !a Plumule s’ils-
ne eoritribuenrpàs à produire cét effet immédiatement,
ils ne éônCourcht pas moins à lé:
réalilçr, par le moyen de la radicule qu’ils dé--
velop'pébt, & à laqçfelle ils procurent des 'ali-
«Tiens àboridaés & ’bien préparés.' -
Cetté upiniort: me p’a/çlt très-fondée ; Cèpen'-
■ dàn;t/; .comme bri voit di'Vefs cbtydédôiis 'fü h -
fifiët/f'qffque la radicule-1 eft formée, 'on' ets
conclut q ù’Hr !nè fervent plus pour la nourrir t
mais, cette concluftbn eft précipitée. Ces radicules
Ué ipourroient - :ë!leS pas être dans le
càs;de',çès/énfàns ‘qui ont long-tcrns befoin de
leurhburrieë ; àvànt 'd-’êrfé1 fëVrés:?--Cef-téJohfer-
iptiblrï a;:nêanpioins,frà^pé 'Sî; Bohméf, & elle
iùi'à1 fait :ciè,iieJqfujé ,1a Pldffiule étoît à la vérité
ffabéfd nùt-iiffè paf la radicule , mais qu’elle
ëtoîf ènfiürë nôurrie .par îes d.otylédons comme
par fupplémenr. Cependant i l auroir fallu , dans
les, cotÿléfons & la Plumule, une organifatioti
pàrricùliéré,, pour jùfiîfièr cette opinion : à
tribins de faire paffer toujoiïrs' par la radîcülè
la Bourriturè fournie par' les cotylédons ce
qui ’xçfltre dans cas dontrfa i parlé, pûiffué
E L U
les cotylédons continuent i nourçir la
pour mieux alimenter enfuire la Plumule. p
te moyen' de la radicule, qui devient enfuite
plus vigoüreufe: L'utilité des cotylédons pouf
le développement de la plantule, ne m p
d’abord indiquer s’ils influent plutôt fur la Plu
mule que fur la radicule : & le retranchement
trop nrothpt des co ty léd o n sq u i tue; la plantule,
ne1 prouve pas qu’ils foiént plus effennels
- à la Plumule q u i la radicule, eêpendaut on
pourroit dire'que la plantule eft tuée, parce
;due la radicule n’eft pas affez développée, pour
nourrir la Plumule. Parcé que la radicule le
développe la première, les cotylédons influent
fur-tout .alors fur la radicule, & le dévemp-
pement de la radicule entraîne' celui de là E u"
mule. D’ailleursi fi les; lues desxotylédonâ lont
toujours obligés d’entrer dans la radicule, on
-fent qu’ils doivent toujours influer lur elle ,
tandis qu’ils jouent un rôle dans l’organilatron
rie la plante. Quoi qu’il en fo it, la.grande
.différence obfervée entre la Pluinule ex la radicule,
confirme la différence qu il doit y av9ir .
dans la manière dont elles font nourries. On <
fait que la radicule fe développe avant j
•'’mule ; que la première a crû beaucoup , tandis j
.que la fécondé paroit à peine; que la radicule
1 1 1 d’abord des fibres latérales ; qu elle vit
dans la terre où elle puife une humeur aqueuie,
propre à nourrir la Plumule ; enfin a
une couleur blanchâtre : au lieu que la Plumule
paroît plus tard ; quelle pouffe d abord
foiblement en comparaifonde la radicule; qu elle
«’élance dans l’air; qu’elle fe nourrit avec les
fucs que la radicule lui fournit; & quel e
prend une couleur verte, au fit - tôt quelle
éprouve l’aéTion de la lumière. Voye{ Cotylédons,
F euilles séminales, G ermination,
G-r a în e , L obes, Pl a n tu l e , Radicule.
PLUIE. Si l’on confidère. ce méitéore, relativement
à la végétation, il a divers rapports
avec les plantes; il feroit peut-être çuneux de
Jes réunir. .
p En ne confidérant la Pluie que comme
«ne eau aérienne , elle a toiüs les avantages que,
les eaux dgivent procurer aux plantés.
La Pluie devient ainfi la fource de foutes
les eaux qui font végéter les plantes.éloignées,
des ruiffeaux & des rivières; elle fe charge de,
l’air fixe qui peut fe trouver dans 1 atmosphère ;.
elle prend celui qui fe développé dans la terre; j
elle diffout, par fon moyen , -les parties ter
reufes propres à l’accroifiement ,des végétaux
qui la fücent; elle favorife la germination ,
en favorifant la fermentation, fans laquelle u
n’y a point de germination ; elle difpole les
parties, qui dôivent fe pourrir, à la putréfaction ;
elle développe de cette manière l’air fixe; &
rend les éltmens des corps orgapifés q|ui font
morts, à la circulation générale.
ç, p o i
La Pluie fe joint' dans le Printems, à la cha~
leur/ qui commence à fe faire féntir, pou
ranimer les plantes, engourdies,, en leur tour-
niffant des fucs que la chaleur les met en état
d’élaborer; elle augmente là fraîcheur en .»»>
par l’évaporation de l’eau des plantes, qui leur
emporte le feu néceffaire, pour changer cette
eau en vapeurs ; aufli l’on a plus de fraîcheur
fous les arbreé, à caufe de cette évaporation
continuelle’, qüe dans , les lieux qui font del-
t-ituë-s d’eau & ! dé plantes. •
Enfin l’eau de la Pluie lave les plantes, etflève
les pluvifeules qui s’attachent aux pores de leurs
feuilles & de leurs écorces, & qui arrêteraient
leur tranfpiration. Outre cela, la Pluie, en
lavant ainfi les plantes, les nourrit, parce que
l’eau de Pluie n’efl point parfaitement pure ;
elle balaye l’atmofphère ; elle fe charge dei plu-
fieurs pluvifeules qui y.nagent; & elle pénètre
avec eux la fubflance des végétaux. On avou
effayé ' en Angleterre^ de laver les arbr^> *
ce lavage favorifoit leur développement. VoycK
^ P O IL S Petits filets très - déliés j , plus ou
moins courts /plus bu moiss flexibles, natf.
fants avec plus ou moins d abondance lur la plue
part des parties des plantes, u II y en a qm pa-
toiffenr couvertes pàr eux; mais on les remarque
1 « particulier fur les feuilles & leurs péuoles.
M Ces Poils ne femblent pas fortir du parenchy-
mé^dela feuille: on croirait quils s échappent
hors de quelques corps très-petits qne 1 analogie
foupconnée entre les animaux & les plantea,
a fait appéller glandes, quoiqu’on ignore leur
conftrutlioti, leurs fonétaons, leur nature. On
a cru pouvoir les regarder comme des glandes,
parce que-ces corps paroiffept, dans quelques
plantes fournir une humeur vifqueufe : o n 1 ob.-
ferve au moins de cette manière fur les feuilles
du cille , fur celles de l’érable ou d/mélèfc,
qui fourniffent la manne. Mais M. Duhamel
donne encore: plus de probabilité à cette/ P 1" 1“
dans la defeription qu il fait dune efpèce d
martinia J venant de la Louifiane : des P°llsJ ^ s/
fins couvrent les feuilles , leS fleurs , les fruits
de cette plante ; ces Poils font terminés par une
goutte de liqueur tranfparente , vtfqueufr, &
Idorante , qm annonce une liqueur « ^ » te e
fortant de la feuille. On obferve suffi ce phénomène
dans là glaciale, dont le foleil paraît fou-
tirer une humeur vifqueufe qui lui donne 1 apparence
d’une couche de glace Ces observations
?éroient:foupconner quelles P.oils font des tuyaux
excrétoires, & que les organes auxquels ils appar-
riefineut , élaborent lefuc qui les recouvre«.
D’un autre côté , comme la furface ' ° férie“ "
des feuilles eft particulièrement garnie de Poils
& des corps qui leur appartiennent, &comme
M. Bonnet approuvé que cette furface étoit pli^
propre à tirer l’eau, que la furtace fupeneure,