
INSTRUCTION
SUR L ’O U VR AG E DE M. DE S E P T -FO N T A IN E S
E T S U R
LA Cl LATTRE DES BOIS EN GÉNÉRAL,
P A R M. D E P R O N Y .
L ’ ART de toiser les bois, de M. de Sept-Fontaines, et les tables qui l’accompagnent,
étoient imprimés avant que les premiers travaux de l’Académie royale des Sciences de Paris
sur le nouveau système métrique décimal fussent connus. Lorsqu’il suc que cette compagnie
savante avoir proposé une nouvelle unité de mesure, dans un rapport du 19 mars
1,791, il annonça qu’il en établiroir la liaison avec ses tables par un simple supplément de
quatre pages, et ce supplément ne pouvoir être évidemment qu une table de comparaison
semblable à celles qui terminent son ouvrage (depuis et y compris la huitième , jusqu a
la treizième inclusivement), dans lesquelles on trouve les réductions des so liv e s en différentes
espèces de mesures ; mais on n’a point à regretter une addition qui seroit mainte-'
nant inutile, puisqu’elle se rapporteroit seulement au mètre provisoire. La détermination
de cette unité, postérieure à la date du rapport ci-dessus cité, a été publiée par l’Académie
en 1793 , dans le volume contenant son histoire pendant l’année 1789; le mètre
et le kilogramme d é fin itifs , qui sont maintenant les seules mesures légales, n’ont été ultérieurement
déterminés qu’en 1799. ' j
L ’unité métrique linéaire étant désormais la seule de laquelle doivent être dérivées les
unités de surfaces et de volumes , quelques personnes pourroient en conclure que des tables,’
dont l’objet unique est de faciliter les"calculs à faire.d’après des données fournies en
anciennes mesurés., sont devenues inutiles; cette conclusion ne seroit point- exacte,
et je me bornerai,. sur ce point, à faire observer, i°. qu on a et quon aura peut-etre
encore long-temps beaucoup d affaires, soit administratives , soit particulières, qui exigeront,
ou des vérifications d’anciens calculs, ou des rapprochemens d’anciens et de nouveaux
résultats déduits de calculs dont on désirera faire la preuve , en les doublant d après les mesures
anciennes ; i ° . que le p ie d m é tr iqu e , égal au tiers du mètre, étant une mesure admise
et soumise à la division duodécimale, si on fait une so liv e égale à trois pieds cubes métrique,
sous-divisée d’ailleurs de la même manière que la solive ancienne , les premières
tables de M. de Sept-Fontaines seront immédiatement applicables à cette manière de mesurer
les bois ; car l’usage de ces tables ne dépend pas de la valeur absolue de l’unité fondamentale,
mais de son mode de. division. De plus,.le rapport de la solive au pied cube
étant conservé par les nouvelles .valeurs absolues de ces unités , la huitième table pourra ‘encore
servir. Les cinq suivantes y qui se rapportent aux valeurs absolues anciennes, seront les
seules inutiles.
C ’est principalement par ces motifs, auxquels on pourroit en réunir beaucoup d’aua