Solelil, & par conféquent la compenfàtion que fait actuellement
fur la Terre cette chaleur du Soleil ferait de | , &
la compenfàtion qu’elle a faite dans le temps de l’incan-
defcence aura été Ajoutant ces deux termes, on
a qui multipliés par 12 } moitié de la fomme
de tous les termes de la diminution de la chaleur, donnent
i | î ou 1 { pour la compenfàtion totale qu’a faite la chaleur
du Soleil pendant la période de 74047 ans du rcfroi-
diffement de la Terre à la température aduelle. Et comme
la perte totale de la chaleur propre elt à la compenfàtion
totale, en même raifon que le temps de la période efl
à celui du refroidiffement, on aura 2 5 : 1 { : : 74047
. q.8 1 3 9' en forte que le refroidiffement du globe de
la T e r re , au lieu de n’avoir 'été prolongé que de 770
ans , l’auroit été de 481 3 j j ans ; ce qui joint au prolongement
plus long que produiroit auffi la chaleur de la
Lune dans cette fuppofition, donneroit plus de 5000
ans, dont il faudroit encore reculer la date de la formation
des planètes.
Si l’on adopte les limites données par M. de Mairan,
qui font de 31 à 32 , & qu’on fuppofo que la chaleur
foiaire n’efl q u e d e celle de la Terre, on n’aura que
le quart de ce prolongement, c ’efl-à-dire, environ 1 2jo
ans, au lieu de 770 que donne la foppofition de ~ que
nous avons adoptée.
Mais au contraire, fi l’on foppofoit que la chaleur
du Soleil n’eft que~ de celle de la Terre, comme
cela paroît réfulter des obfervations faites au climat de
Paris, on aurait pour la compenfàtion dans le temps de
l ’incandefcence & — - pour la compenfàtion à la fin
de la période de 74047 ans du refroidiffement du globe
terreflre à la température aéfuelle, & l’on trouveroit - ~
pour la compenfàtion totale, faite par la chaleur du Soleil
pendant cette période, ce qui ne donneroit que 1 y 4 ans,
c ’eft-à-dire, le cinquième de 770 ans pour le temps du
prolongement du refroidiffement. Et de même, fi au lieu
de , nous fuppofions que la chaleur foiaire fût ~ de
la chaleur terreflre, nous trouverions que. le temps du
prolongement ferait cinq fois plus long, c ’efl-à-dire,
de 38^0 ans; en forte que plus on voudra augmenter
la chaleur qui nous vient du Soleil, relativement à celle
qui émane de la Terre, & plus on étendra la durée de
la Nature, & l’on reculera le terme de l’antiquité du
monde, car en fuppofant que cette chaleur du Soleil
for la Terre fût égale à la chaleur propre du globe,
on trouveroit que le temps du prolongement forait de
38^04 ans, ce qui par conféquent donnerait à la
Terre 38 ou 39 mille ans d’ancienneté de plus.
Si l ’on jette les yeux for la Table que M. de Mairan
a dreffée avec grande exaélitude, & dans laquelle il
donne la proportion de la chaleur qui nous vient du
Soleil, à celle qui émane de la Terre dans tous les
climats, on y reconnoîtra d’abord un fait bien avéré,
c ’eft que dans tous les climats où l ’on a fait des obfor-
vations, les étés font égaux, tandis que les hivers font
prodigieufoment inégaux; ce favant Phyficien attribue