LE S I L U R E A S P R È D E ;
E T
LE S I L U R E C O T Y L É P H O R E * *.
O n pêche dans les fleuves de l’Amérique, et peut-
être dans ceux des grandes Indes, le silure asprède,
dont la tète plate, osseuse et couverte dune membrane
, s’élargit beaucoup auprès des pectorales, et
présente dans sa partie supérieure une cavité longitudinale
et triangulaire qui se termine par une sorte
> Silurus aspredo.
Glattleib, par les Allemands.
Simpla eggen , par les Suédois.
Silurus aspredo. Linné, édition de Gmelin.
Silure asprède. Daubenton et Haïiy, Encyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre , planches de l ’Encyclopédie méthodique.
Platyste lisse. Bloch.
Aspredo. Amoenit. acad. I , p. 3ir , tab. I4 , o-
Scbaj Mus. 3 , tab. 2 9 , fig. io.
Aspredo cirris 8 . Gronov. Zooph.
* Silurus cotylephorus.
Teller trager, par les Allemands.
Rauher wels, idem.
Runwe meirval, par les Hollandois.
Platyste cotyléphore, Bloch, pl. 3qz.
7 9
de tube solide prolongé jusqu’à la dorsale. On apper-
çoit quelques verrues ou petits tubercules sur la tête
et sur la poitrine. La mâchoire supérieure est plus
avancée que celle de dessous ; la langue et le palais
sont lisses; chaque narine a deux orifices; l ’ouverture
branchiale est courte et étroite. Les branchies sont
petites ; elles sont d’ailleurs garnies de filamens très-
peu alongés et distribués par touffes très-séparées les
unes des autres. Une dentelure hérisse chacun des côtés
du premier rayon de chaque pectorale, qui, de plus,
réunit beaucoup de force à une grosseur considérable.
Le corps proprement dit étant court et l’anale très-
longue , l’anus est beaucoup plus près de la tête que
de la caudale. Au-delà de cet orifice, on voit une
ouverture placée à l’extrémité d’une sorte de petit
cylindre. La queue, très-alongée et très-mobile, est
comprimée par les côtés, de manière à présenter une
sorte de tranchant ou de carène longitudinale dans sa
partie supérieure. La couleur générale est d’un brun
mêlé de violet.
Le cotyléphore diffère de l’aspréde par les traits sui-
vans, dont le dernier est très-remarquable , et consiste
dans une conformation que l’on n’a encore observée
sur aucune autre espèce.
Premièrement, il n’a que six barbillons au lieu de
huit.
Deuxièmement, ses dents sont moins fortes que
celles de l’asprède.