demi-circulaire, et enduite de mucosité. Les jeux sont
ronds, très-grands, mais peu saillans. Le crjstallin,
qu’on apperçoit au travers de la prunelle, et qui est
d’un bleu noirâtre pendant la vie de l’animal, devient
blanc d'abord après la mort du poisson. Les opercules,
très-argentés, très-polis et tres-luisans , sont composés
de deux lames, dont l’antérieure se termine en
angle, et dont la postérieure présente une petite fossette.
Les arcs osseux qui soutiennent les branchies,
ont des dents comme celles d’un peigne. Les écailles,
quoiqu’un peu dures, se détachent -, pour peu qu’on
les touche. On voit de chaque côté de l’exocet deux
lignes latérales : une fausse, et très-droite, marque les
interstices des muscles, et sépare la partie du poisson
qui est colorée en bleu, d’avec celle qui est argentée;
l’autre, véritable, et qui suit la courbure du ventre,
est composée d’écailles marquées d’un point et relevées
par une strie longitudinale. Le dessous du poisson est
aplati jusque vers l’anus, et ensuite un peu convexe.
Les grandes nageoires pectorales, que l’on a comparées
à des ailes, sont un peu rapprochées du dos; elles
donnent par leur position, à l’animal qui s est élancé
hors de l’eau, une situation moins fatigante , parce
que, portant son centre de suspension au-dessus de son
centre de gravité, elles lui ôtent toute tendance a se
renverser et à tourner sur son axe longitudinal.
La membrane qui lie les rajons de ces pectorales, est
assez mince pour se prêter facilement à tous les mou4
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vemens que, ces nageoires doivent faire pendant le vol
du poisson; elle est en outre placée sur ces rajons, de
manière que les intervalles qui les séparent puissent
offrir une forme plus concave, agir sur une plus grande
quantité d’air, et éprouver dans ce fluide une résistance
qui soutient l’exocet, et qui d’ailleurs est augmentée
par la conformation de ces mêmes rajons, que
leur aplatissement rend plus propres à comprimer l’air
frappé par la nageoire agitée.
Les ventrales sont très-écartées l’une de l’autre.
Lé lobe inférieur de la caudale est plus long d’un
quart ou environ que le lobe supérieur.
Tels sont les principaux traits que l’on peut remarquer
dans la conformation extérieure des exocets vo-
lans, lorsqu’on les examine, non pas dans les muséums,
où ils peuvent être altérés, mais au moment où ils
viennent d’être pris. Leur longueur ordinaire est de
deux ou trois décimètres. O11 les trouve dans presque
toutes les mers chaudes ou tempérées; et des agitations
violentes de l’océan et de l’atmosphère les entraînant
quelquefois à de très-grandes distances des tropiques,
des. observateurs en ont vu d’égarés jusque dans le
canal qui sépare la France de la Grande-Bretagne.
Leur estomac est à peine distingué du canal intestinal
proprement dit; mais leur vessie natatoire, qui est
très-grande, peut assez diminuer leur pesanteur spécifique,
lorsqu’elle est remplie d’un gaz léger, pour
rendre plus facile non seulement leur natation, mais
encore leur vol.