DEUX CENT D IX -H U IT IÈM E GENRE.
L E S MU RÉNO B LE N N ES.
Point de nageoires pectorales y point etapparence d autres
nageoires y le corps et la queue presque cylindriques y la
surface de T animal répandant, en très-grande abondance,
une humeur laiteuse et gluante.
ESPÈCE. CA B AC T EUES.
L a M U B É N OS E E N U E ( . H R B
iL a couleur générale olivâtre et sans taches,
O L I V A T R E . < . , A . 1 le ventre blanchâtre.
{MuTcenoblenna ouvacea.) I
LA MURÉNOBLENNE' OLIVATRE \
C o m m e r s o n a vu dans le détroit de Magellan, ce
poisson que les naturalistes ne connoissent pas encore,
et qui semble organisé de manière à répandre avec
plus d’abondance que tout autre, une matière visqueuse.
Cette faculté et sa conformation extérieure
nous ont obligés à l’inscrire dans un genre particulier.
Il parvient à la longueur d’un demi-mètre. Son diamètre
est alors le dix-huitième ou à peu près de sa
longueur totale.
La matière huileuse et gluante qui suinte de ses
pores, paroît inépuisable : Commerson dit qu’elle don-
noit même aux matelots une très-grande répugnance
pour la murénoblenne olivâtre, et quelle devoit former
une si grande partie du volume de ce singulier
poisson, que lorsqu’on avoit mis dans de l’alcool un
individu de cette espèce, et qu’on l’y avoit laissé pendant
deux mois, on trouvoit ce même individu réduit
presque en entier en One masse muqueuse, huileuse
et gluante.
1 Blemia , en grec , signifie mucosité.
3 Conger olivaceo-virens, immaculatus, lac et gluten plurimum f un de ns*
Commerson y manuscrits déjà cités.