joues jaunes ; les opercules bleuâtres et bordés de
blanc; les nageoires, excepté l’adipeuse qui est noirâtre,
bleues, bordées de noir, et violettes à la base; les
nuances de la ligne latérale relevées par une série de
plus de quarante points blanchâtres.
On trouve ee corégorie<lans le lac Maduit, et dans
quelques autres grands lacs de la Poméranie ou de la
nouvelle Marche de Brandebourg. Il est quelquefois
long de plus d’un mètre. Sa chair grasse, blanche et
tendre, a un très-bon goût. Son canal intestinal est
très-court ; mais on compte près de cent cinquante
appendices auprès du pylore.
Les marènes se plaisent dans les eaux profondes, dont
le fond est de sable ou de glaise. Elles y vivent en
troupes nombreuses; elles ne quittent leur retraite que
vers la fin de l’automne, pour frayer sur les endroits
remplis de mousse ou d’autres herbes, et dans le printemps,
pour chercher de petits animaux à coquille,
dont elles aiment beaucoup à se nourrir ; et s’il survient
une tempête , elles disparoissent subitement.
Elles ne commencent à se reproduire qu’à l’âge de cinq
ou six ans ,-et lorsqu’elles ont déjà trois ou quatre décimètres
de longueur. Pendant l’hiver, on les pêche
sous la glace avec de grands filets dont les mailles
sont assez larges pour laisser échapper les individus
trop petits. Elles meurent dès qu’elles sortent de l’eau.
Cependant Bloch nous apprend que M. de Marwitz de
Zernickow est parvenu, en employant des vaisseaux
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larges, profonds, dont le fond étoit garni de glaise ou
de sable, et dans l’intérieur desquels la chaleur ne
pouvoit pas pénétrer, à transporter un très-grand
nombre de ces corégoues dans ses terres, éloignées de
huit lieues du lac Maduit, et à les acclimater dans ses
étangs.
Bloch a le premier décrit la grande marène. La mammie,
ou petite marène, est connue depuis longtemps.
Schwenckfeld et Schoneveld en ont parlé dès le
commencement du dix-septième siècle. Sa tête est demi-
transparente ; sa langue cartilagineuse et courte ; sa longueur
de deux ou trois décimètres; sa surface revêtue
decailles minces, brillantes et foiblement attachées;
son épine dorsale composée de cinquante-huit vertèbres
; le nombre total de ses côtes, de trente-deux ; sa
ligne latérale ornée de plus de cinquante points noirs;
la couleur de ses nageoires, d’un gris blanc; sa caudale
bordée de bleu ; sa chair blanche, tendre et de très-bon
goût.
Ses habitudes ressemblent beaucoup à celles de la
marène. On la pêche dans les lacs à fond de sable ou
de glaise, duDanemarck, delaSuède et de l’Allemagne
septentrionale. Il est des endroits où on la fume après
l’avoir arrosée de bière. Ses oeufs sont plus petits que
ceux de presque tous les autres corégones.
Le wartmann a les écailles grandes ; un appendice
assez long auprès de chaque ventrale; l’estomac dur et
étroit; plusieurs cæcums; le foie gros; le fiel verd; la
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