l’autre sont garnies de dents petites, nombreuses et serrées
comme celles d’une lime. La langue, le palais et
les environs du gosier n’ont pas d’aspérités. Les vingt-
quatre barbillons attachés a la mâchoire d en-bas sont
blancs, courts, trës-mous, et disposés sur trois rangs
transversaux. Le dos forme une caréné aiguë jusqu a la
première des deux nageoires qu’il soutient, se courbe
ensuite vers le bas jusqu a la seconde, et se relève au-
delà de cette seconde nageoire en se courbant de
nouveau. Chaque rayon de la première dorsale est
un aiguillon sans articulation, et part d’une sorte de
tubercule placé sous la peau;, mais ni cette nageoire,
ni les pectorales, ne présentent de rayon dentelé. Les
lames écailleuses dont on voit une rangée longitudinale
de chaque côté du poisson, sont striées et argentées.
Le canal intestinal est plusieurs fois replié; le
foie petit et rouge ; chaque ovaire long et jaune *.
Ce pogonathe est grand et beau ; mais, sa chair est
mollasse, et son goût fade, Commerson l’a vu pêcher
dans le fleuve de la Plata, au mois d’avril 1767.
Le doré ressemble beaucoup par ses couleurs à la
courbine : mais ses écailles resplendissent davantage de * 18
* rj rayons à la membrane branchiale du pogonathe courbine.
18 rayons à chaque pectorale.
1 rayon aiguillonné et S rayons articulés à chaque ventrale.
22 rayons- à la seconde dorsale-
lé rayons à la nageoire de la queue.
l’éclat de l’or. Ses ventrales et son anale sont d’un jaune
blanchâtre; ses autres nageoires offrent des nuances
brunâtres. Il devient moins grand que la courbine.
Quatre pores sont placés autour du seul barbillon que
montrent les mâchoires de ce pogonathe.