lection hollandoise cédée à la France, un individu de
cette espèce encore inconnue des naturalistes, et dont
nous avons choisi le nom spécifique, de manière à
indiquer la ressemblance de la distribution et du ton
de ses teintes, avec ceux de la robe de la panthère.
L’étoilée n’est pas plus connue que la panthérine.
On l’a pêchée au milieu des rochers de la Nouvelle-
Bretagne, sous les jeux de Commerson, qui en a laissé
une très-bonne description dans ses manuscrits.
La longueurde cette murénophis est d’undemi-mètre.
Sa couleur générale paroît d’un jaune mêlé de blanc;
le dessus du museau est bleuâtre; les taches étoilées
sont d’un pourpre tirant sur le noir; la série supérieure
de ces taches étoilées en renferme ordinairement
vingt, et l’inférieure vingt-une ; l’iris est doré. Une
liqueur épaisse humecte les tégumens; la mâchoire
supérieure est un peu plus avancée que celle d’en-bas;
on voit l’anus situé vers le milieu de la longueur
totale. On doit rechercher l’étoilée à cause de la bonté
de sa chair, mais avec précaution, parce que ses dénis,
aiguës peuvent faire des blessures fâcheuses.
L’ondulée a été observée par Commerson, qui en a
laissé un dessin. La description de cette espèce n’a pas
encore été publiée. Son anus est situé plus près de la
tête que de la caudale.
La grise aime les mêmes eaux que l’étoilée et la colu-
brine. On en devra la connoissance à Commerson, dont
les manuscrits en contiennent une description étendue.
Cette murénophis a la grandeur de l’anguille; l’iris
doré, avec des points bruns; la peau dénuée d’écailles
facilement visibles; la langue très-difficile à distinguer.
Commerson a éerit que l’effet de la morsure de ce poisson
étoit semblable à celui d’un rasoir.