clos, pour ainsi dire, le cercle, le rattachent de nou»
veau aux véritables reptiles. K* ~
Les dents de la murénophis hélene étant fortes,
nombreuses, et pointues ou recourbées, sa morsure
a été souvent assez dangereuse pour qu’on ait cru que
ce poisson étoit venimeux.
Chacune de ses deux narines a deux orifices. L ouverture
antérieure est placée au bout dun petit tube
voisin de l’extrémité du museau ; et comme ce tube
flexible ressemble à un barbillon très-court, on a écrit
que l’hélène avoit deux petits barbillons vers le bout
de la mâchoire supérieure. Une conformation semblable
peut être observée dans presque toutes les
espèces du genre que nous décrivons.
L’orifice des branchies est étroit, et situé presque
horizontalement.
Une humeur visqueuse et très-abondante enduit la
peau, et donne à ITanimal la faculté de glisser facilement
au milieu des obstacles , et de n’être retenu
qu’avec beaucoup de peine.
Les femelles ont des couleurs plus variées que les
mâles : leurs nuances ne sont pas toujours les mêmes ;
mais ordinairement leur museau est noirâtre. Un brun
rougeâtre et tacheté de jaune distingue le dessus de
la tête ; la partie supérieure du corps et de la queue
offre une teinte d’un brun également rougeâtre, et
d’autant plus foncée qu’elle est plus près de la caudale ;
des points noirs efrdes taches jaunes, larges, et poind
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tillées ou mouchetées de rougeâtre, sont distribués
sur ce fond brun ; la partie inférieure et les côtés de
ces memes femelles sont d’une couleur fauve, relevée
par de petites raies et par des taches brunes.
Telles sont les couleurs que le savant et zélé observateur
Sonini a vues sur les hélènes femelles pendant
son voyage en Grèce, où il a pu en examiner un très-
grand nombre de vivantes \
La livrée des mâles diffère de celle que nous venons
d indiquer, en ce que les taches sont très-clair-semées
sur leur surface, pendant que le corps et la queue des
femelles en sont presque entièrement couverts £
Sur quelques individus femelles ou mâles, le fond
delà couleur est verd ou blanchâtre, au lieu d’être
fauve’ ou d’un rougeâtre brun.
Lorsque les murénophis hélènes ont atteint une
longueur d’un mètre, leur plus grand diamètre n’égale
pas tout-à-fait le douzième de leur longueur.
Leur chair est grasse, blanche, très-délicate; et sans
les arêtes courtes et recourbées dont elle est remplie,
elle seroit très-agréable à manger.
Suivant le citoyen Sonini , les hélènes ont l’estomac
assez grand, gris et tacheté de noirâtre vers son origine;
un foie long et d’un rouge jaunâtre; une vessie * 2
> Voyage en Grèce et en Turquie, par C. S. Sonini, etc. tome t , page
190 et suiv*
2 Bellon3 de Aquatilibus, lib, i ? cap. 12.