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rouge ou blanc ; les nageoires sont grises ou verdâtres.
La couleur générale de la vaudoise est argentée ; les
nageoires sont blanches au grises1, le dos est brunâtre.
L’Allemagne méridionale, l’Italie,la France et 1 Angleterre,
sont la patrie de ce poisson, qui peut parvenir à
la longueur de cinq ou six décimètres. 11 multiplie
d’autant plus, que la rapidité de sa natation Je dérobe
souvent à la dent de ses ennemis. On le prend avec
des filets ou avec des nasses; mais, dans beaucoup de
Contrées, il est peu recherché a cause du grand nombie
de petites arêtes qui.traversent ses muscles. Son péritoine
est d’une blancheur éclatante,: et parsemé de
points noirs; la laite, est double, ainsi que 1 ovaire;
les oeufs sont blsnchatres et tros-pètits.
La dobule a le dos verdâtre; le ventre argenté; une
série de points jaunes le long de la ligne latérale ; toutes
les nageoires blanches pendant sa première jeunesse,
l e s pectorales jaunes, la dorsale verdâtre, l’anale et,les
ventrales rouges, la caudale bleuâtre, quand il est
plus âgé ; deux sinuosités au canal intestinal; quarante
vertèbres, et quinze côtes de chaque coté.
On la pêche ' dans’ le Rhin, le Véser, 1 Elbe, la Havel,
la Sprée, l’Oder. Son poids est quelquefois d’un ou
deux kilogrammes. Elle préfère les eaux claires qui
coulent sur un fond" de marne ou de sable. Elle passe
souvent l’hiver dans le fond des grands lacs; mais
lorsque le printemps arrive, elle remonte et fraie dans
les rivières. On peut voir alors de petites taches noires
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sur le corps e,tsur les nageoires des jeunes mâles. Elle
aime quelquefois à se nourrir de .petites sangsues: et
de petits limaçons. La grande chaleur lui est contraire :
elle perd promptement la vie lorsqu’on la tire de l’eau.
Sa chair est saine, mais remplie d’arêtes.
Le cyprin rougeâtre pèse près d’un kilogramme. Il
montre des. lèvres rouges:; un. dos d’uh noir verdâtre ;
<jes côtés et un yentre argentins ; des écailles • larges.
II.a une:épine; dorsale; composée de.;quarante-quatre
yertèbres; une grande préférence pou ries eaux claires,
dont, le fond est marneux o(i sablonneux.
Bloch rapporte que dans le: temps où les marécages
des environs: de l’Oder .n’àvoient pas été desséchés;
on J trouvoit.uue; si grande quantité; de cyprins rougeâtres,
qu’on les, .emplojoit à engraisser les, cochons;
Leur.,chair-,est blanche et facile à digérer, mais remplie
d’arêtes petites e t, fourchues. La : cuisson donne à ces
animaux une nuance rouge. On les pêfche.à l’hameçon ,
ainsi qu’avec des filets; et .oh; les prendroit avec d’autant
plus de facilité, que leurs.couleurs brillantes les
font distinguer un peu de: loin; au milieu des eaux,
s’ils, n’étqient pas plus rusés, que presque tous les
autres poissons des eaux doücesede l’Europe septentrionale.
Ils restent cachés: dans le fond des-lacs ou des
rivières, tant qu’ils entendent sur la rive ou sur l’eau
un bruit qui peut les alarmer.'
Lorsqu’ils vont frajer dans ces mêmes rivières ou
dans les fleuves, ils remontent en formant plusieurs