
 
		»  incliné  de  dedans  en  dehors,  et  il  va  s’attacher à  la  
 » bande  courbe  et  horizontale  qui  réunit  les  deux  
 » cornées. 
 >.  Il  a  été  vu  par Artédi, ainsi  que  les  deux  cornées  
 »mais  là  cesse  la  justesse  des  observations  de  cet  
 » habile  naturaliste, qui  n’a  eu  apparemment  à  sa  dis-  
 » position  que  des  individus  mal  conservés.  S’il  àvoit  
 »examiné  des  anableps  moins  altérés ,  il  auroit  ap-  
 » perçu  un  second  iris  percé  d’une  seconde  prunelle v  
 » placé‘ derrière  la  cornée supérieure,  comme  le  pre-  
 » mier  iris  est  situé  derrière  la  cornée  d’en-bas,  et  
 » aboutissant  également  à  la  bandelette  courbe  et  ho-  
 » rizontale  qui  lie  les  deux  cornées  *. 
 » Les  deux  iris  se  touchent  dans  plusieurs  points  
 » derrière  cette  bandelette.  Ils  sont  les  deux  plans  qui  
 » soutiennent les deux  petites  calottes  Formées  par  les  
 »deux  cornées,  et  sont  inclinés  l’un  sur  l’autre,  de  
 » manière  à  produire un  angle  très-ouvert. 
 » Dans tous  les  individus  que  j’ai  examinés ,  la pru-  
 » nelle  de  l’iris  supérieur  m’a  paru  plus  grande  que  
 » celle  de  l’inférieur;  et,  d’après la différence  de  leurs  
 » diamètres,  il  n’est  pas  surprenant  que  l’on  voie  le  
 » erystallin  encore mieuxau  travers de  cette ouverture 
 ,* Deppis  la  lecture  de  ce Mémoire  à   la  dasse  des  sciences  physiques,  
 et mathématiques  de  l’ Institut,  nous  avons  reçu  en  France  la  partie  de  
 l ’Ichthyologie  de  Bloch  dans  laquelle  ce  savant  a  donné  une  description  
 très-détaillée de  l ’oeil  de  l ’anableps  sdrinam. 
 » quVil travers de la seconde.  11  semble  même quelque-  
 p fois qu’on apperçoivfe  deux  crystallins;  et c’est ce qui  
 » justifie ,  jusqu’à un  certain  point,  l’opinion  de  ceux  
 » qui  ont  pensé  que  chaque oeil  étoit  double.  Mais  ce  
 •> n’est qu’une illusion d’optique, dont  je me suis assuré  
 »  en  disséquant  plusieurs  yeux  d’anableps  ,  et  qu’il  
 ,» est  aisé  d’expliquer. 
 » Eu  effet,  la  réfraction  produite  par  la  différence  
 » de densité qui se trouve entre  les humeurs intérieures  
 » de l’oeil et le  fluide  extérieur  qui  le baigne,  doit faire  
 » que  ceux  qui  examinent  l’oeil  de  l’anableps  sous  un  
 certain  angle ,  voient  le erystallin  plus  élevé  qu’il ne  
 »l’est  réellement,  s’ils  le  considèrent  par  l’ouverture  
 » de  l’iris  supérieur, et plus abaissé, au contraire,  s’ils  
 »le  regardent  par  l’ouverture  de  l’iris  inférieur.  Lors-  
 » qu’ils Fobserveut en même temps par les deux ouver-  
 »lures;,  ils  l’apperçoivent  à  la  fois  plus  haut  et  plus  
 >>;bas  qu’il, 11e  l’est  dans  la  réalité;  et  ils  le  voient  en  
 »haut  et  eu  bas  à  une  assez  grande  distance  de  sa  
 » véritable place,pour que les deux images se séparent,  
 »-et  que  le  erystallin  paroisse  double.  Il  n’y   a  donc  
 » qu’un  seul  organe  de  la  vue  de  chaque  côté ;  car  
 »chaque oeil n’a qu’un crystalliu, qu’une humeur vitrée,  
 » et qu’une rétine : mais chaque oeil  a plusieurs  parties  
 » principales  doubles, une  double  cornée, une  double  
 .»cavité  pour  l’humeur  aqueuse,  un  double  iris,  une  
 »double  prunelle;  et  c’est  ce  que  personne  n’avoit  
 »  encore vérifié ni même  indiqué,  et qu’on ne retrouve