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transversales; l’anus beaucoup plus éloigné de la
gorge que de la caudale; la ligne latérale droite; les
écailles grandes, minces et fortement attachées; les
flancs argentins'; le dos et les nageoires bleuâtres:
Qu’il vit dans les eaux de la Chine, des Antilles, de
la Jamaïque, de la Caroline; qu’il fraie dans les fleuves;
qu’il parvient à la longueur de trois ou quatre décimètres;
que sa chair est grasse et agréable au goût;
mais que, daus certains parages, la nature de ses ali-
mens peut lui donner des qualités funestes :
Que le nasique a les deux mâchoires également
avancées; un seul orifice à chaque narine; la tête couverte
de grandes lames; les écailles épaisses; la ligne
latérale droite et descendante; le dos bleu; la couleur
générale argentée; une longueur de deux ou trois
décimètres ; une chair remplie de petites arêtes et
quelquefois mal-saine; la côte de Malabar pour patrie;
et l’habitude de se tenir auprès des embouchures des
rivières :
Que le pilchard, pris mal-à-propos pour une variété
du hareng, montre une tête sans petites écailles; une
fossette alongée sur le sommet de cette partie; un
palais lisse; une laôgue large, mince et unie; un seul
orifice à chaque narine; des opercules rayonnés; une
ligne latérale droite ; un appendice étroit et pointu
auprès de chaque ventrale; des écailles larges; un péritoine
enduit d’une viscosité noirâtre; un canal intestinal
sans sinuosités; un estomac composé d’une mem-
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brane épaisse ; plusieurs cæcums auprès du pylore ;
une vessie natatoire longue et sans division; des reflets
argentins sur presque toute sa surface; des teintes
bleues sur le dos ainsi que sur plusieurs nageoires;
une longueur de trois ou quatre décimètres :
Que les clupanodons pilchards arrivent en grandes
troupes près des côtes de Cornyvallis vers la fin de
messidor, disparoissent en automne, et se remontrent
au commencement de nivôse; que les très-grands
froids retardent quelquefois leur retour; que les orages
les détournent de leur route ; que des pêcheurs nommés
huers se placent sur les rochers des rivages anglois
pour découvrir l’arrivée de ces clupanodons; que l’approche
de ces animaux est annoncée par le concours des
oiseaux d’eau, par la lueur phosphorique que ces poissons
répandent, par l’ardeur qui s’exhale de leur laite;
que la pêche de ces pilchards est d’autant plus importante
pour l’Angleterre, qu’on peut en prendre plus de
cent mille d’un seul coup, et que dans une seule année
on s’est emparé de plus d’un milliard de ces osseux;
que leur chair est grasse et très-agréable; qu’on les
mange frais ou salés, et qu’on en retire une grande
quantité d’huile :
Que le chinois a le dernier rayon de la membrane
branchiale comme tronqué; de grandes lames sur la
tête; toutes les nageoires petites et jaunâtres; celles
du dos et de la queue bordées de brun ou de foncé;
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