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a reconnu des empreintes dans la carrière d’Æningen,
près dn lac de Constance*, on doit compter le cobite
loche. On doit comprendre aussi au nombre de ces
poissons , le cobite tænia.
Ce dernier cobite se.trouve dans les rivières comme
la loche; il s’y tient entre les pierres. Il se nourrit de
vers, d’insectes aquatiques, d’oeufs, et même quelquefois
de très-jeunes individus de quelques petites
espèces de poissons. Il perd la vie plus difficilement
que la loche;-et quand on le prend, il fait entendre
une espèce de bruissement semblable à celui des ba-
listes, des trigles, des cottes, des zées, etc. Bloch
ayant mis deux tænias dans un vase plein d’eau de
rivière et dans le fond duquel il avoit étendu du
.sable, les vit s’agiter sans cesse et remuer perpétuellement
leurs lèvres.
La chair des tænias est maigre et coriace ; et d’ailleurs
ils sont d’autant moins recherchés, que l’on ne
peut guère les saisir sans être piqué par les petits
aiguillons situés auprès de leurs yeux. Mais s’ils ont
moins à craindre des pêcheurs que les loches, ils sont
la proie des persèques, des brochets, et des oiseaux
d’eau, ~ *
Leur ligne latérale est à peine sensible ; ils n’atteignent
qu’à la longueur d’un ou deux décimètres.
Leur dos est brun ; leurs côtés sont jaunâtres, avec
Voyage dans les Alpes, par de Saussüre , §, 1533,
quatre rangées de taches brunes, inégales et irrégulières;
les pe'ctorales et l’anale sont grises; une nuance
jaune distingue les ventrales ; la dorsale est jaune et
ornée de cinq rangs de points bruns ; la caudale montre
sur un fond gris quatre ou cinq rangées transversales
de joints; le foie est long; la vésicule du fiel,
petite; le canal intestinal sans sinuosités; l’épiue du
dos formée de quarante vertèbres ; et le nombre total
des côtes , de cinquante-six.
Nous devons au citoyen Noël la description du cobite
trois-barbillons, qui se plaît dans les ruisseaux d’eau
courante et vive des environs de Rouen , et que l’on
trouve, vers l’équinoxe du printemps, gras et plein
d’oeufs ou de laite. Sa partie supérieure est d’un roux
brun, et parsemée de taches arrondies ; l’inférieure
est d’un fauve clair, ainsi que les nageoires. La dorsale
et la nageoire de la queue sont pointillées de
noirâtre, le long de leurs rayons *. *8 9
* 3 rayons à la membrane branchiale du cobite loche.
10 rayons à chaque pectorale.
9 rayons à la nageoire du dos.
8 rayons à celle de l’anus.
17 rayons à la nageoire de la queue.
3 rayons à la membrane branchiale du cobite tænia.
11 rayons à chaque pectorale.
10 rayons à la nageoire du dos.
9 rayons à celle de l’anus.
- 17 rayons à la nageoire de la queue.