jours, à la fumée de branches de chêne et de grains de
genièvre.
Pour les mariner, on les vide, on les met dans du
se l, on les en retire au bout de quelques heures, on les
fait sécher, on les arrose de beurre ou d’huile d’olive,
on les grille ; on étend dans un tonneau une couche
de ces poissons sur des feuilles de laurier et de romarin,
des tranches de citron, du poivre, des clous de
girofle; on place alternativement plusieurs couches
semblables de truites saumonées, et de portions de
végétaux que nous venons d’indiquer; on verse pardessus
du vinaigre très-fort que l’on a fait bouillir, et
l’on ferme le tonneau *,
Bloch a observé, sur une truite saumonée, un phénomène
qui s’accorde avec ce que nous avons dit de la
phosphorescence des poissons, dans le Discours relatif
à la nature de ces animaux. Entrant un soir dans sa
chambre, il y apperçut une lumière blanchâtre et brillante,
qui le surprit d’abord, mais dont il découvrit
bientôt la cause : cette lumière provenoit d’une tête de
truite saumonée. Les jeu x , la langue, le palais et les
branchies , répandoient sur-tout une grande clarté.
Quand il touchoit ces parties, il en augmentait l’éclat;
et lorsqu’avec le doigt qui les avoit touchées, il ffottoit
* j z rayons à la membrane branchiale du salrnone truite-saumonée,
?4 à chaque pectorale.
2Q à la nageoire de la queue.
une aube partie de la tefe , il lui communiquoit la
même phosphorescence. Celles qui étoient le moins
enduites de mucilage ou de matières gluantes, étoient
le moins lumineuses; et ces effets s’affoiblirent à mesure
que la substance visqueuse se dessécha.
t o m e v .