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table générique j quelques bandes transversales plus
ou moins longues, irrégulières et interrompues, pa-
roissent sur les côtés de l’animal. La tete présente
plusieurs petites raies irrégulières et blanches. Le
corps et la queue sont un peu comprimés. La mâchoire
d’en-haut est un peu plus avancée que celle d’en-bas :
des dents molaires garnissent le disque formé par
chaque mâchoire. Les narines ont chacune deux orifices;
et il paroît que l’orifice antérieur est placé au
bout d’un petit tube noir à son extrémité et qui ressemble
à un barbillon. Les arcs de cercle qui soutiennent
les branchies, sont entièrement lisses. On ne
voit pas de véritable ligne latérale. On ne peut s’assurer
de l’existence de la dorsale et de l’anale, ni recon-
noître les rajons qui les composent, qu’après avoir
enlevé la peau qui les recouvre.
Lors de la basse mer, on trouve souvent les cerclées
sous de grosses pierres ou des blocs de rocher, qu’on
retourne pour découvrir, ces gymnomurènes laissées à
sec. On tue alors ces osseux à coups de bâton ; mais on
ne les saisit qu’avec précaution, pour éviter les douleurs
aiguës que peut causer leur morsure.
Les marbréesfont des dimensions très-peu différentes
de celles des cerclées. On les voit souvent cachées à
demi sous des roches peu submergées, levant leur tête
au-dessus de l’eau dans l’attente de leur proie, la lançant,
pour ainsi dire, avec rapidité contre leurs victimes.
et les mordant avec force et même acharnement.
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Elles peuvent d’autant plus déchirer ce qu’elles
saisissent, qu’indépendamment d’une rangée de dents
très-aiguës qui garnit chaque mâchoire, des dents semblables
hérissent le palais.
Le museau est alongé ; les joues sont comme gonflées,
ainsi que le derrière des jeux. La mâchoire d’en-bas
est un peu moins avancée que celle d’en-haut.
Nous croyons que l’orifice antérieur de chaque narine
est placé au bout d’un petit tuyau, que l’on peut
comparer à un barbillon, et qui s’élève vers le bout
du museau.
Il n’y a pas de ligne latérale.
L’iris est doré.
On ne peut découvrir aucune nageoire, excepté à
l’extrémité de la queue, où l’on apperçoit sur le bord
un rudiment de caudale.
La peau, dénuée d’écailles facilement visibles, est
enduite d’une humeur très-visqueuse.