lviij DISCOURS
cinq pointes sur la première, et trois sur la seconde.
L’opercule bat sur la clavicule, qui se réunit avec la
clavicule opposée, au-dessous cres os qui soutiennent les
arcs des branchies, et à peu près au-dessous du bord
antérieur de la mâchoire supérieure.
Un os terminé par une petite épine, une apophyse
aplatie et un peu arrondie, et un os aplati et plissé,
font communiquer la clavicule avec la partie postérieure
et latérale du crâne.
Au-dessous et au-delà de la clavicule, on trouve une
pièce étroite, et ensuite une autre: pièce large, mince,
un peu arrondie, qui montre dans son milieu plusieurs
parties ovales, vides, ou très-transparentes et cartilagineuses,
et qui sert à maintenir la nageoire pectorale
. Mais voici le caractère le plus distinctif des thoracins.
La base des nageoires thoracines est placée au-dessous
de la partie postérieure du crâne.
Leurs ailerons sont très-minces et transparens. La
nacelle que forme leur réunion, est placée obliquement
du haut en bas, et d’avant en arrière.
La proue de la nacelle est bien moins avancée que
dans les poissons jugulaires.
Au lieu de toucher à l’angle formé par la réunion
des arcs des branchies,.elle aboutit seulement à l’angle
que produit la jonction des deux clavicules.
Les apophjses supérieures de l’épine du dos sont
très-élevées.
Les cinq premières vertèbres n’ont que des apophjses
transverses, à peine sensibles; les autres vertèbres n’en
offrent point. Mais dès la sixième vertèbre, les apophjses
inférieures vont en s’alongeant jusqu’auprès de
la nageoire de l’anus. Aussi des neuf côtes que l’on voit
de chaque côté, chacune des quatre dernières est-elle
attachée à l’extrémité de l’apophjse inférieure qui lui
correspond et qui est double.
Avant de cesser de nous occuper de la charpente
des thoracins, indiquons une articulation d’une nature
particulière, qui avoit échappé à tous ceux qui avoient
traité de l’ostéologie, et que nous avions découverte
et exposée dans nos cours publics au Muséum national
d’histoire naturelle, dès l’an 3 de l’ère françoise.
On peut la nommer articulation à chaînette. Elle est,
en effet, composée de deux anneaux osseux et complets,
dont l’un joue dans l’autre, comme l’anneau d’une
chaîne sa meut dans l’anneau voisin qui le retient.
Il est aisé à tous ceux qui se sont occupés d’ostéo-
logie, de voir que, par une suite de cette construction,
l’anneau qui se remue dans l’autre a dû se développer
d’une manière particulière, qui peut jeter un
nouveau jour sur la question générale de l’accroissement
des pièces osseuses.
Cette articulation appartient à des os d’un décimètre
ou environ de longueur, que l’on a remarqués depuis
long-temps dans plusieurs grandes collections d’histoire
naturelle, qui ont un rapport très-vague avec
*