si elles n offrent pas des dimensions aussi grandes, une
force aussi remarquable, des moyens d’attaque aussi
redoutables .pour leurs ennemis, elles ont dès armés
défensives à proportion plus sûres, parce que les pièces
de leur cuirasse, placées sans intervalle les unes auprès
des autres, ne laissent, pour ainsi dire, aucune de leurs
parties sans'abri.
La sélifère a les mâchoires garnies de dents petites,
flexibles, et semblables à dès soies; l’ouverture des branchies,
très-étroite; le premier rayon de chaque pectorale,
dentelé sur deux bords ; celui des ventrales, dentelé;
celui de l’anale et de la nageoire du dos, dur,
gros et rude; le corps couvert de lames fortes, presque
toutes losangéès, et dont plusieurs sont garnies dun
aiguillon; la queue renfermée dans un étoi composé
d’anneaux situés les uns an-dessus dés autres ; CCS
anneaux découpés, comprimés, et formant souvent
en haut et en bas une arête ou carène dentelée; le
premier rayon du lobe supérieur de la queue, quelquefois
plus long que tout le corps ; la couleur générale
d’un jaune brunâtre.
Elle habite dans l’Amérique méridionale, ainsi que
la tachetée, que nous regardons comme une espèce différente
de la sétifere, mais qui cependant poürroit n en
être qu’une variété distinguée par l’arrondissement de
la partie antérieure et inférieure de sa tête; le nombre
de ses barbillons, cpii n’excède pas deux; le défaut de
deuts s é l a c é e s ; la présence de deux pointes, à la vérité
très-difficiles à reconnoître, à la mâchoire inférieure;
de grandes lames placées sur le ventre, les unes à côté
des autres; la moindre longueur du premier rajon
de la caudale; des taches irrégulières, d’un brun foncé,
distribuées sur presque toute la surface du poisson; et
une tache noire que l’on voit au bout du lobe inférieur
de la nageoire delà queue*. 4 *6
4 rayons à la membrane branchiale de la loricaire sétifere et de
la JoricaiFe tachetée.
7 à chaque pectorale.
6 à chaque ventrale,
à la caudale.