L A MU R Ê N O P I i l S H A Ü Y *.
Nous dédions cette espèce, qui n’a pas encore été
décrite, à notre célèbre collègue, confrère et ami, le
citojen Haiij, membre de l’Institut national, et professeur
de minéralogie au Muséum d’histoire naturelle.
Non seulement l’Europe savante rend hommage, dans
ce savant illustre, au physicien du premier ordre, au
créateur de la cristallographie, a 1 auteur du bel ouvrage
qui répand une lumière si vive sur la science des
minéraux; mais encore elle sait, malgré la modestie de
ce grand naturaliste , que c’est à lui qu’elle doit une
très-grande partie du travail ichthjologique dont l’Encyclopédie
méthodique a été enrichie.
La couleur générale de la murénophis haüy est d’un
jaune doré, mêlé de teintes blanches ou argentines. A
la place de la ligne latérale, on voit une raie longitudinale
rouge. Les taches dont la surface du poisson est
parsemée, sont d’un brun jaunâtre plus ou moins foncé ;
les nageoires présentent les mêmes nuances que ces
taches. L’ouverture branchiale , située beaucoup plus
vers le bas que vers le haut de l’animal, lie les muré-
Murænophis haüy.
nophis avec les sphagebranch.es, dont nous allons bientôt
nous occuper.
Lé citojen Noël de Rouen a vu, dans la collection
d’un de ses amis, un individu de l’espèce que nous faisons
connoître, et a bien voulu nous en envojer un
dessin.