du grand Océan équinoxial. Nous n’avons pas vu d’individu
de cette espèce : si sa caudale n’est pas échancrée,
il faudra la placer dans le second sous-genre deés ésoces.
Le gambarur nous a paru, ainsi qu’à Commerson,
appartenir^ à la même espèce que le piquitingue ou
l ’hepsète, qu’on n’a séparé du premier poisson, suivant
ce célèbre voyageur, que parce qu’on a eu sous les
jeux des piquitingues altérés, et privés particulièrement
de la plus grande partie de leur longue mâchoire
inférieure.
Il habite dans les eaux de la mer d’Arabie, ainsi que
dans celles qui arrosent les rivages du Brésil.
Petit espadon.
Elephantennase, par les Allemands.
Kleiner sehwerdtfisch, id.
Halt-bec, par les Hollandois.
Brasilianischen snoek , ici.
Under-sword fish , par les Anglais.
Piper, ibid.
Balaon, aux Antilles.
ïkan moeloet betang, dans les Indes orientales.
Esox brasiliensis. Linnés édition de Gnielùli
Mus * Ad. Fridi 2 , p. 102.
Esox maxillâ inferioi’e tereti $ cüspidaiâ, lôngissimâ , etc. Gronov,
Flooph. 363.
Brown , Jamaic. 443 , tab. 45 , fig. 2.
Undër-swon fish. Grow. Mus. 87, tâbi q*
Esoce petit espadon. Eaübént'àn et Ha/iïy, Encyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre } planches de VEncyclopédie méthodique.
Acus minor infernè rostrata, vulgôbalou, etc. Plumier3 manuscrits
de la Bibliothèque nationale.
Petit espadon. Bloch, pl. 391.
Son corps est un peu transparent, très-alongé, ainsi
que la queue, et couvert, comme cette dernière partie,
d écailles assez grandes ; la mâchoire supérieure dure
et très-courte; l’inférieure prolongée en aiguille, six
fois plus longue que la mâchoire d’en-haut, et un peu
mollasse à son extrémité ; l’ouverture de la bouche
garnie sur ses deux bords de petites dents; l’oeil grand
et rond ; le dessus du crâne aplati; le lobe inférieur
de la caudale près de deux fois plus long que le supérieur;
la couleur générale un peu claire; le haut de la
tête brun; le dos olivâtre à son sommet, et orné de
raies longitudinales séparées par des taches, brunes et
carrées; l,a partie inférieure de l’animal marquée de
quatre autres raies; chaque côté paré, ainsi que l’indique
le tableau générique, d’une raie longitudinale,
large, argentée et éclatante; la dorsale ordinairement
très-noire, et le bout de la mâchoire inférieure d’un
beau rouge.
Commerson a observé, en juin 1767, auprès de Rio-
Janéiro, un gambarur qui n’avoit guère plus de deux
décimètres de longueur.
L espadon a beaucoup de rapports avec le gambarur;
ilen a aussi avec le xiphias espadon, et sa tête ressemble,
au premier coup-d’oeil, à une tête de xiphias renversée.'
La prolongation de la mâchoire inférieure est encore
plus longue que dans le gambarur, aplatie et sillonnée
auprès de l’ouverture de la bouche, dont les deux
bords sont hérissés de plusieurs rangées de petites