3 o h i s t o i r e n a t u r e l l e
» dans aucune classe d’animaux: vertébrés et à sang
» i*ougç. .
f* „ Clinqilè cornée appartenant à une sphère partial-
» Hère,le centre flè leurs courbures n’est pas le même;
»et comme le cristallin est sensiblement sphérique,
» ainsi que dans presque tous les poissons, il ny a
»pas dans ce dernier corps deux réfractions dtlFé-
» rentes , l’inie pour les rayons qui ont traversé la prem
iè r e cornée, et l’autre pour ceux qui ont passé
» au travers de la seconde. 11 doit donc y avoir sur
»la rétine deux foyers principaux, à l’un desquels
» arrivent les rayons qui viennent de la cornée supé-^
» riéurë., et dont l’autre reçoit ceux qu’a laissé passer
| ia cornée inférieure; Voilà- donc encore un foyer
»double à ajouter à la double cornée, à la doublé
»cavité, àü double iris, à la double prunelle : mais
» ce foyer et cès autres parties doubles appartiennent
» au même organe, et il faut toujours dire quë làni-
» mal n’a qu’un oeil de chaque Côté. -
» Les iris de plusieurs espèces de poissons paroissént
» ne pouvoir pas se dilater, ni diminuer par leur extern
» s mu l’ouvertüfë â ‘laquelle le nom de ptunelU a été
donné : mais je me suis convaincu que ceux dé
» plusieurs autres espèces de des animSUxài’étendent et
» raccourcissent les dimensions de la prunelle. Le plus
» souvent même ces derniers iris sont organisés de ma-
» nière que la prunelle, Comme celle de plusieurs qua-
„ drupèdes ovipares, de plusieurs serpens, de plusieurs
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»oiseaux, et de quelques quadrupèdes à mamelles,
»diminue au point de ne laisser passer quun très-
» petit nombre de rayons de lumière, en se changeant
» en une fente très-peu visible,, verticale ou horizon-
» taie.; et cette organisation peut, dans, certains poiss
o n s , compenser jusqu’à un certain degré le défaut
»de véritables paupières et de - vraies membranes
» clignotantes, que de sa va ns naturalistes ont cru
» voir sur plusieurs de ces animaux, mais qui ne se
» trouvent cependant peut-être sur aucune de. leurs
» espècés.
T » Je ne puis pas: dire positivement que les- iris de
•» l’anableps soient doués de cette extensibilité; ÎSléa.n-
» moins une comparaison attentive; et 1 habitude que
■ »m’ont donnée plusieurs années d'observations ich-
» tbyologiques, de distinguer dans les parties des pois-
»sons, des traits-assez déliés., me-font croire que les
» dimensions des prunelles d é i’auablèps peuvent âi$é-
> ment être diminuées. ■
» Il faut remarquer que cet abdominal passe une
»partie de»{sa- vie- c a c h é presque-en entier dans la
» vase, comme les poissons de sa famille, jet que, dans
» cette position , il ne peut appercevoir que des objets
» situés au-dessus de sa tête; mais qu’assez;souvent
» cependant il nage près de la surface des çaux, et
» doit alors chercher à voir, .au-dessous du plan qu’il
»occupe, les petits vers dont il se .nourrit, et -les
» grands ■ poissons dont il craint de devenir ta proie.