nécessaire, un prix considérable pour chacun des vaisseaux
employés à la pêche des harengs. Il a désiré
que l’on ne cherchât à prendre ces poissons que dans
les saisons où leurs qualités les rendent, après leurs
différentes préparations, d’un goût plus agréable et
d’une conservation plus facile. 11 a voulu principalement
qu’on ne nuisît pas à l’abondance des récoltés
à venir, en dérangeant le frai des harengs, ou en retenant
dans les filets ceux de ces osseux qui sont encore
très-jeunes. En conséquence , il a ordonné que
tout matelot et tout pêcheur seroient obligés, avant de
partir pour la grande pêche, de s’engager par serment
à ne pas tendre les filets avant le iS de juin ni après
le premier janvier, et il a déterminé la grandeur des
mailles de ces instrumens.
Il a prescrit les précautions nécessaires pour que les
harengs fussent encaqués le mieux possible. D après
ses ordres, on ne peut se servir, pour cette opération,
que du sel de la meilleure qualité. Les harengs pris
dans le premier mois qui s’écoule après le 24 juin,
sont préparés avec du gros sel; ceux que l’on pêche
entre le 24 juillet et le i 5 septembre, sont conservés
avec du sel fin. Il n’est pas permis de mêler dans un
même baril des harengs au gros sel et des harengs au
selfin. Les barils doivent être bien remplis. Le dernier
fond de ces tonnés presse les harengs. Le nombre et
les dimensions des cercles, des pièces, des fonds et des
douves, sont réglés avec exactitude; le bois avec lequel
on fait ces douves et ces fonds, doit être très-sain et
dépouillé de son aubier. On ne peut pas encaquer
avec les bons harengs ceux dont la chair est mollasse,
le frai délajé, ou la salaison mal faite. Des marques
légales, placées sur les caques, indiquent le temps où
l’on a pris les harengs que ces barils renferment, et
assurent que l’on n’a négligé, pour la préparation
de ces. poissons, aucun des soins convenables et déterminés.
On n’a pas obtenu moins de succès dans les tentatives
faites pour accoutumer les harengs à de nouvelles
eaux, que dans les procédés relatifs à leur préparation.
On est parvenu, en Suède, à les transporter, sans
les faire périr, dans des eaux auxquelles ils manquoient.
Dans l’Amérique septentrionale , on a fait éclore des
oeufs de ces animaux, à l’embouchure d’un fleuve qui
n’avoit jamais été fréquenté par ces poissons, et vers
lequel les individus sortis de ces oeufs ont contracté
fhabitude de revenir chaque année, en entraînant
vraisemblablement avec eux un grand nombre d’autres
individus de leur espèce *. *18
* 8 rayons à la membrane branchiale de la cîupée hareng.
18 à chaque pectorale.
18 à la nageoire de la queue.