ropè; on pêche le goleïan dans les petits ruisseaux et
dans les lacs les plus petits de la chaîné des monts Al-
tw+qoes ; -on^'encontre 4e labéo et le leptocéphale dans
les fleuves pierreux et rapides de la Daürie, qui roulent
leurs flots vers le grand Océan boréal ; le chalcoïde se
plaît dans la mer Noire, d’où il passe dans le Dnieper;
il se plaît aussi dans la Caspienne, d’où il remonte dans
le ' l ’c r e / i et dans le Cyrus, lorsque la fin de l’automne
ou le commencement de l’hiver amènent pour lui le
temps du frai; et c’est auprès de Tranquebar que l’on
a observé, le clupéoide. -
Quels signes distinctifs peuvent servir à faire recon-
noître ces onze cjprins?
Pour l’orphe :
La beauté des couleurs, qui la fait rèchercher et
nourrir dans les fossés de plusieurs villes d’Allemagne,
pour les orner.et les animer; la petitesse de la tète; le
jaune de l’iris; la facilité avec laquelle l ’alcool fait dis-
paroître la vivacité de ses nuances; la difficulté avec
laquelle il vit hors de l’eau ; la couleur blanche et quelquefois
rougeâtre de sa chair, et son bon goût, sur-tont
pendant le frai, et par conséquent dans le printemps ;
l ’avidité avec laquelle il saisit lé pain que l’on jette dans
les pièces d’eau qu’il habite ; sa fécondité ; les vingt-
deux côtes que chacun de ses côtés présente; les quarante
vertébrés qui composent son épine dorsale.
Pour le royal :
Ses dimensions, à peu près semblables à celles du
hareng; le jaune et la mollesse de ses nageoires; le goût
exquis de sa chair.
Pour le caucus :
Sa longueur d’un demi-mètre.
Pour le malchus :
L’infériorité de ses dimensions à celles du caucus.
Pour le jule :
Sa longueur de deux ou trois décimètres.
Pour la gibèle
La couleur générale, qui est souvent noirâtre, et
souvent d’un bleu tirant sur le verd dans la partie supérieure
de l’animal, et d’un jaune doré dans la partie
inférieure; les points bruns de; la ligne latérale; les
nuances foncées de la tête ; le gris de la caudale ; le
jaune des autres nageoires; la facilité avec laquelle ce
cyprin multiplie ; la faculté de frayer, qu’il a dès sa
troisième année ; son poids, qui est quelquefois d’un ou
deux kilogrammes ; la difficulté avec laquelle on l’attire
vers l’hameçon ; la nature de son organisation, qui est
telle, qu’on peut le transporter à d’assez grandes dis-
tances en l’enveloppant dans des herbes ou des feuilles
vertes, qu’il ne meurt pas aisément dans les eaux dormantes
, qu’il ne prend un goût de bourbe que difficilement
, et que très-peu d’eau liquide lui suffit pour
vivre long-temps sous la glace; la double sinuosité de
son canal intestinal; ses vingt-sept vertèbres ; ses côtes,
qui sont au nombre de dix-sept de chaque côté.