LA R A IE GI ORN A *.
QiU e l’on rappelle les. cinq, raies gigâpftesqqes. que
nousr awMjç. décrites., çt sur lesquelles, nous, avons fait
remarquer uU attribut particulier, un double organe
du toucher,. qu.e la Nature a placé air-dcvaut de leur
tête ; que l’on s.ç- soutienne de ce que nous, ayons , dit
au sujet de eçs, grandes raies* la. mobulqr* la manutiq,
laJqbrqnienfie * la bauksienne et la frangée^, dniU l’instinct,
par un effet de leur organe double et mobile,
doit être supérieur à celui des autres, raies», de meme:
que leurs dimensions surpassent celles des cartilagineux
de leur genre : on éprouvera une vive recon-
noissance pour le citoyen Giorna , qui a reconnu
une sixième raie dont la conformation et la grandeur
obligent à la placer dans cette famille si favorisée.
Cet académicien, qui dirige si dignement le Muséum
d’histoire naturelle de Turin, a bien voulu nous adresser
un dessin et une description de cette raie, à laquelle
nous nous sommes empressés de donner le nom
du savant naturaliste qui nous la faisoit connaître.
Un individu de cette Nespèce avoit été pêché dans
Raja giorna.
la nier qui baigne Nice, et envoyé aü citoyen Giorna
par le citoyen Vay son beau-fils.
La raie giorna est d’un brun obscur par-dessus, olivâtre
sur les bords, et blanche en-dessous. On voit
au-devant dfe 'sa tête, qtu e!sfc large, deux Appendices
qu’on seroit tenté de comparer à des cornes, et qui,
présentant une couleur noirâtre, des stries lo ngitu-
dinales, huit rangs obliques de tubetéulês, s attachent
à la lèvre supérieure par une sorte de rebord membraneux.
Les yeux sont placés Sur lés cotés de là tête.
Derrière chaque oeil paroît un évent large et demi-circulaire.
La dorsale a, comme les pectorales, la forme
d’un triangle isocèle. La queue> très-déliée, est lisse
jusqu’au quart de sa longueur, tet ëiiSüïte tüberéulée
dès dèüx èôtés. Üii petit appendice , place à cotyé de
chaque ventrale, tient lieu de nageoire de l’anus.
L’individu décrit par le citoyen Giorna avoit près de
deux mètres'de longueur totale, et près d’un mètre et
demi d’envergure, c’est-à-dire, de largeur, à compter
du bout extérieur d’une pectorale au bout extérieur
de l’autre. La queue étoit trois fois plus longue que la
tête et le corps pris ensemble; la base de chaque pecto-
rale'avoit, avec chacun des autres cotes de cette nageoire
triangulaire, le rapport de 14 a ou a peu pies. La
longueur de chaque appendice du front étoit près du
dixième de la longueur de la queue.