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le chicot d’ime dent. Du reste, toutes ses îles et la
mer qui les environne sont à peu près dégagées de
glace ; car nous comptons maintenant pour rien
quatre ou cinq blocs épars sur l’horizon.
Toute la nuit je pousse une bordée au S. 0. pour me
rapprocher du petit volcan de Bridgeman, d’abord très-
lentement, puis h minuit et demi, la brise ayant repris
an n o rd , avec une vitesse de trois ou quatre noeuds.
Vers 7 heures, Bridgeman se montre tout à coup un
peu par bâbord, sous la forme d’un petit piton isolé
et déjà élevé. En approchant, nous voyons des fumées
s’échapper de ses flancs et nous masquer parfois son
aspect; vers neuf heurs, n ’étant plus qu’à deux milles
au nord de ce petit volcan, je mets le canot-major à la
mer, en y faisant embarquer MM. Duroch, Hombron
et Ducorps. La Zélée en fait autant de son côté.
Comme le vent était assez fort, je gardai le canot à
la remorque, et quand nous fûmes seulement distants
d’un demi-mille de la pointe nord du volcan, je revins
brusquement au plus près bâbord, pour rester en
panne, tandis que les embarcations allaient opérer
l’exploration de cet îlot.
En effet, les deux canots furent bientôt à quelques
mètres de distance du rivage. Mais îa houle de l’ouest
était si forte, et son effet si violent, même dans toute
la partie de dessous le vent, qu’ils ne trouvèrent pas un
seul endroit où ils pussent tenter leur débarquement,
sans courir le risque d’être mis en pièces. Pour avoir
même voulu s’en approcher de trop près, ils se virent
un moment compromis par le ressac. Après avoir été
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1838.
réduits au supplice de Tantale, nos naturalistes furent Février.
obligés de revenir à bord.
Bridiieman est un îlot de 160 mètres de hauteur et W- xxvii.
de 6 à 700 mètres d’étendue ; sa forme est irrégulière,
escarpée de toutes p a rts, excepté dans sa partie du
sud, où une petite pointe plus accessible donne asile
à des milliers de pingouins. De là, malgré la roideur
de sa pente, plusieurs de ces oiseaux parviennent à se
hisser jusqu’à une hauteur de plus de 100 mètres. Il
est probable que tons ne réussissent pas dans cette
périlleuse ascension et qu’un bon nombre sont précipités
du haut en bas dans leur trajet.
La teinte générale du sol est d’une couleur rougeâtre,
comme celle de la brique brûlée, avec des
taches grises qui semblent annoncer des pierres ponces
ou de la cendre durcie. An bord de la mer, çà
et l à , on voit de gros blocs d’une couleur noirâtre qui
doivent être de la lave. Du re ste , cet îlot n ’a point de
véritable cratère, mais il laisse échapper d’épaisses
fumées qui sortent presque toutes de sa base, dans la
bande occidentale ; sur celle du n o rd , on voit encore
deux fumerolles à 10 ou 12 mètres au-dessus de l’eau.
L’on n ’en remarque point sur la bande de l’est, ni sur
celle du su d , ni sur le sommet qui est uniforme et a rrondi.
Sa masse paraît avoir récemment subi quelque
grande modification, et il faut bien qu’il en ait
été ainsi, pour avoir maintenant si peu de rapport
avec la description qu’en traça Powell, en décembre
1822. « C’est une île de 200 pieds de haut et d’envi-
l'on quatre milles de circuit, avec im cratère trèss
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