
 
        
         
		lijD iîà' 
 jr.  ^ 
 o B  !i 1 
 !, 
 exti’aoi’dinaires ,  il  n’est rien  resté dans le souvenir dos hommes ;  
 car, dans  ces  lieux éloignés,  la  nature  a  échappé  et échappera  
 longtemps  à  ses  investigations.  Une  bari'ière  infranchissable  
 s’oppose à ses audacieuses  recherches.  La glace  semble avoir été  
 posée là  pour vous  dire  :  Vous  n ’irez  pas plus  loin.  Vainement  
 vous vous efforcerez de la  fi’anchir ;  l’obstacle  est  au-dessus  de  
 vos forces,  et  pour toujours les espaces polaires , vierges des pas  
 de  l’homme,  lui  sei’ont  inconnus.  Mais  aussi,  si  un  jour  un  
 homme plus favorisé parvenait à atteindre ce but malgré ces obstacles  
 insurmontables pour nous , celui-là pourrait dire avoir accompli  
 une oeuvre difficile  et avoir eu  du  bonheur.  Qui  sait si  
 jamais  la  persévérance  humaine  y  parviendra? Pour moi, j’en  
 doute beaucoup ;  et maintenant que  nous avons  vu  de  près les  
 obstacles  qui  s’y  opposent,  je  ne  voudrais pas coopérer à une  
 nouvelle tentative, car je n’aurais point de  confiance ni  d’espoir  
 de  réussite 
 (M .  Desgraz.) 
 Note  112 y  page  i48. 
 A une heure de l’après-midi, au lieu de l’île Hope, que je m’attendais  
 a voir,  d’après la carte  que je possédais ,  nous eûmes en  
 vue  une masse de terres découpées, hautes et offrant l’apparence  
 de plusieurs grandes îles qui s’étendaient du S. S. 0 . à l’E.{ N. E.  
 A quatre heures, nous  n’en  étions  qu’à  deux  ou  trois  milles ;  
 mais  là,  nous  trouvâmes la banquise compacte qui formait une  
 barrière impénétrable,  et  nous  virâmes de bord. Tout portait à  
 croire que nous étions les premiers à signaler cet archipel, et que  
 la découverte nous  en apparténait. 
 (M. Jacquinot.) 
 Note  1 13,  page  i48- 
 Le lendemain , nous  continuâmes  à piquer au sud, maigre  la  
 quantité d’îles de glace qu’on apercevait de ce côté. A dix heures ,  
 on vit dans le S. E.  de hautes montagnes couvertes de neige, dont  
 les crêtes saillantes indiquaient parfaitement une terre; nous avançâmes  
 toujours dessus avec un  petit vent d’ouest, et reconnûmes  
 qu’effectivement  c’en  était  une.  A midi,  en  approchant,  nous  
 vîmes plusieurs petits îlots réunis par des brisants et tout-a-fiut couverts  
 de neige. Nous les rangeâmes à moins  d’un mille dans l’est. 
 Us occupent un espace circulaire de 4oo mètres de rayon ; la mer 
 brisaittoutautouret les r e n d a i t   i n a c c e s s i b l e s . U n c a n o t s e u l c m e n t 
 eût pu passer entre les bras  de  mer qui les  divisent,  quoiqu’ils  
 aient près d’une demi-encâblure. Le plus  sud, qui a près de trois  
 fois la hauteur des autres, nous parut avoir 16 mètres d’elcvation. 
 Il était couvert  d’une  innombrable  quantité  de manchots  et  de  
 cormorans qui, en nous voyant passer, vinrent voltiger très-près  
 des corvettes. On voyait encore de la neige dans leurs anfractuosités  
 ; et des glaces nombreuses qui, par leur couleur et leur for -  
 me, en étaient évidemment détachées, flottaient à la surface de la  
 mer. Après  avoir  dépassé  ces  îlots,  nous  trouvâmes un espace  
 rempli de grandes îles de glace très-serrées pour nous rapprocher  
 de la  côte ;  à quatre  heures , nous  étions à six milles de la partie  
 la plus rapprochée, et, dans une éclaircie, nous découvrîmes une  
 étendue de côtes de vingt lieues sans interruption , bordée de petits  
 îlots qui paraissaient de  temps  à  autre  derrière  les  des  de  
 glace, les seuls objets qui se détachassent en noir du rivage, qui  
 était  partout rempli de neige et  de  grandes  glaces  soudées  avec  
 lui. Les montagnes  de  l’intérieur  paraissaient  très-hautes;  dans  
 la partie du S. S.  E .,  on aperçut  un  enfoncement  qui  semblait  
 indiquer ou une baie ou l’entrée d’un  canal  qui  isolait la  partie  
 est de l’autre terre ; mais les champs  de glace  qui l’obstruaient et 
 i  l M,.. kl  
 ■ Ir