Note i 5 i , page 188.
J ’essayai dans cette journée à estimeiTes grosseurs des houles.
Je fus obligé de m’élever de 35 pieds ( i 1 mètres et demi environ)
au-dessus de la ligne de flottaison pour me mettre aTniveau du
sommet des plus grosses lames. De ce point je les voyais tangenter
l’horizon. La lame que j’observais était toujours celle dans le
creux de laquelle je me trouvais. Quant à la longueur de la
houle, elle est bien plus difficile à mesurer, et je me contentai de
l’estimer à 100 mètres environ.
(M. Gourdin.)
Note i 5 2, page 188.
Un fort roulis nous fatigue ; les grains et les rafales se succèdent
dans la journée. La hauteur des lames mesurées aujourd’hui
était de 35 à 36 pieds environ (de 11 à 12 mètres).
(Af. Gervcdze.)
Note i53 , page 188.
Les vents sont bientôt revenus au S. ü . grand frais. De puissantes
rafales et des grains régnent presque sans interruption
jusqu’à midi. Plus ta rd , le temps s’éclaircit un peu. La mer est
fort grosse ; on donne environ i 2 mètres à la hauteur des lames.
(Af. Desgraz.)
Note i5 4 , page i85.
Id Astrolabe et la Zélée atteignii’ent enfin le mouillage à 11 heures
du soir. Il était temps d'arriver au port, après une si longue
navigation. Chacun avait besoin de repos après tant de fatigues,
et d’aliments frais après un si long usage de viandes salées. La
Zélée, plus maltraitée que nous, avait perdu un homme et comptait
une trentaine de scorbutiques sur les cadres. L équipage
épuisé, ne suffisait plus à la manoeuvre ; les officiers avaient mis
la main à l’oeuvre. A bord de VAstrolabe, nous ne comptons que
18 malades exempts de service. Mais bon nombre d’hommes
réputés encore valides éprouvent déjà les premiers symptômes
de la maladie, tels que les engorgements de jambes et des gencives,
la faiblesse, le dégoût.«. Plusieurs personnes de l’état-
major en ont ressenti les premières atteintes.
Nos corvettes ont autant que nos équipages, besoin d’un radoub,
Leurs carènes, battues par les glaces, ont perdu une partie
de leur doublage en cuivre. Les feuilles qui restent sont plis-
sées ou se relèvent comme autant d’ailerons qui s’opposent au
sillage. L’étrave ébranlée a été rongée dans une étendue de trois
pieds au-dessous de la flottaison. Les bordages, fortement comprimés,
ont craché leur étoupe. Peut-être une visite en règle
ferait-elle découvrir de nouvelles avaries.
(Af. Roquemaurel.)
FIN DU TOME, CREMIER, DEUXIÈME PARTIE.